6.6.2017, Sandra Renevey / Photo: Jean-Luc Barmaverain
Deux ans pour obtenir la validation d’une résiliation? Récit d’un cauchemar administratif.
«Fin 2015, j’ai résilié mon contrat me liant à UPC. J’ai malheureusement omis de signer le courrier et continué à recevoir des factures. Début 2016, mon «futur ex-opérateur» a requis l’envoi d’un nouveau courrier dûment signé, condition sine qua non à l’annulation des factures pendantes. Ce que j’ai fait. Toutefois, les factures continuent à pleuvoir avec, à la clé, des courriers d’une société de recouvrement. Malgré mes efforts, la communication ne passe pas. Aidez-moi à rétablir le contact et à convaincre cet opérateur de stopper le processus de recouvrement!» Stéphanie Renevey
FRC | En principe, la résiliation d’un contrat n’est soumise à aucune exigence de forme, quand bien même la loi soumet la conclusion du contrat à la forme écrite, écrite qualifiée (crédit à la consommation), voire authentique (vente immobilière). Le contrat, voire les conditions générales, peuvent toutefois prévoir que la lettre de résiliation soit transmise en la forme écrite, et donc pourvue d’une signature. C’est en l’occurrence ce qu’exige UPC.
Poursuites et opposition totale
Or Stéphanie Renevey a omis de parapher son courrier, et c’est là tout le noeud du problème. Le câblo-opérateur a toutefois admis oralement que les factures seraient annulées si cette dernière renvoyait une seconde lettre, conforme aux exigences de forme requises par les conditions générales.
Entre-temps, notre membre, assaillie par la société de recouvrement Intrum Justitia, est menacée de poursuites. Elle reçoit également un commandement de payer d’UPC, représenté par un agent d’affaires, auquel elle fait opposition totale. Le service juridique de FRC Conseil est immédiatement intervenu auprès de l’opérateur, en exigeant notamment la radiation de la poursuite en cours. Une demande similaire est adressée à l’agent d’affaires.
Après relance, UPC et la société de recouvrement nous ont informé que le cas d’encaissement est clôturé. L’agent d’affaires mandaté par le créancier transmet également une copie de la demande de radiation de la poursuite. La partie adverse s’est excusée platement des désagréments subis. Et le câblo-opérateur confirme par ailleurs avoir annulé toutes les factures pendantes.
Dommage qu’il ait fallu près de deux ans et l’intervention du service juridique de la FRC pour rétablir la communication et sortir de ce long chemin de croix administratif!
Cet article est paru dans FRC Mieux choisir sous le titre «Une rupture qui dure»



