Article : Droit

Validité des bons cadeaux: un casse-tête !

3.5.2016, Beobachter – traduction et adaptation: Isadora Stäuble et Sandra Imsand

Illimitées, cinq ans, un an: d’un magasin à l’autre, les conditions varient fortement. Ne vous laissez pas prendre.



Cette consommatrice ne pensait pas que ses bons pour une Smartbox seraient expirés, dix-huit mois après les avoir reçus. Or, quand elle a décidé de profiter de ses cadeaux, il était déjà trop tard. Elle aurait été prête à mettre la différence de sa poche si les activités étaient devenues plus chères entretemps, mais Smartbox a fait la sourde oreille. Pour un autre client, l’exemple est encore plus frappant. Il avait reçu comme cadeau le cours «Faire du vin soi-même» par le biais de Cadeaux24. Or, il ne restait que deux dates disponibles, incompatibles avec son travail. Le bon n’étant valable qu’un an, l’oenologue amateur a demandé une prolongation: refusée.

Ce genre de mésaventure provoque de la frustration, aussi bien le cadeau que l’argent dépensé étant perdus. Ces échéances manquées font évidemment rentrer une manne supplémentaire dans les coffres des prestataires. Selon Conforama, environ 2% des avoirs ne sont jamais encaissés. Coop évoque un pourcentage à un chiffre. Cela peut sembler peu mais, au final, les montants s’additionnent et deviennent importants. D’autant plus que la demande pour les cartes cadeaux est en hausse, selon Coop et Migros.

Auprès de certains magasins, la validité des bons ne pose pas de problème. Chez H&M, le délai est de sept ans. De plus, un encaissement partiel du bon ou le fait de recharger la carte fait courir une nouvelle échéance. Chez Manor ou chez Payot, c’est encore mieux: les cartes sont utilisables de manière illimitée. Pareil chez Globus, même s’il est mentionné qu’elles ne sont valables que deux ans. Néanmoins, cette pratique commerciale ne s’applique pas partout. A la Fnac ou chez PKZ, la validité n’est que de deux ans. Cette dernière enseigne se justifie en déclarant que ce laps de temps correspond au comportement de consommation des clients.

Suite aux remarques des consommateurs, les choses bougent. Ainsi, Smartbox a étendu la validité de ses forfaits de dix-huit mois à deux ans, et offre la possibilité d’échanger sans frais un bon contre un autre – mais seulement durant la période de validité de celui-ci. Chez Cadeaux24, les bons pour une expérience peuvent être prolongés d’un an durant leur validité.

De plus, les prestataires affirment faire preuve de souplesse dans les cas concrets, lorsque les clients s’annoncent après l’échéance de leur bon. «Si la carte peut encore être lue, elle est acceptée au-delà de la période de validité», explique par exemple MediaMarkt.

Néanmoins, pour la FRC, la validité des bons cadeaux ne peut être inférieure à une durée de 10 ans, voire 5 ans selon les cas. «Un avis de droit d’Arnold Rusch, Professeur à l’Université de Fribourg, considère que les validités de courte durée sont en principe illégales. Il se base pour cela sur le Code des obligations suisse qui prévoit, à son article 129, que les délais de prescription ordinaire dans les contrats ou dans les conditions générales, soit 10 ans ou 5 ans selon la catégorie de contrats, ne peuvent être réduits», explique Florence Bettschart, Responsable Politique et Droit à la FRC.

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Interpellation des grands distributeurs

 
Nous demandons aux distributeurs

  • cesser le marketing agressif sur les fraises, mais également sur d’autres denrées hors saison, que ce soit en rayon ou dans les différentes publications destinées à vos clients (catalogues, magazines, journaux, newsletter, etc.) ;
  • renoncer à disposer les fraises espagnoles aux endroits stratégiques de vos points de vente, à savoir en face de l’entrée, sur des ilots dédiés, ou en tête de gondoles ;
  • ne pas recourir à des mises en scène pour vendre la fraise hors saison (à savoir jusqu’en avril), en l’associant par exemple à de la crème et des tartelettes. Une demande valable aussi pour d’autres denrées, comme les asperges du Pérou associées à de la mayonnaise, viande séchée ou autre ;
  • indiquer clairement, de manière bien visible et transparente le pays de provenance ainsi que les noms des producteurs de fraises importées, que ce soit sur les affichettes qui accompagnent ces fruits en rayon, dans les publicités ou sur le dessus des barquettes ;
  • ne plus utiliser de formulations qui peuvent induire en erreur le consommateur sur la saison de la fraise en Suisse. Une demande valable pour la mise en rayon, ainsi que toute publication ;
  • être en mesure de prouver toute allégation de durabilité concernant l’assortiment.

Les dates de la tournée romande #Ramènetafraise

29.05.21Marché de Boudry (NE)
01.06.21Marché de Neuchâtel (NE)
02.06.21Marché de La Chaux-de-Fonds (NE)
04.06.21Marché de Fleurier (NE)
05.06.21Gare de Lausanne (VD)
12.06.21Gare de Genève (GE)
08.06.21Place fédérale (BE)
12.06.21Marché de Delémont (JU)
15.06.21Gare de Delémont (JU)
19.06.21Marché de Fribourg (FR)
27.09.21Festi’Terroir Genève (GE)
28.08.21Festi’Terroir Genève (GE)
28.08.21Objectif Terre Lausanne (VD)
29.08.21Festi’Terroir Genève (GE)
29.08.21Objectif Terre Lausanne (VD)
09.09.21Semaine du goût Sion (VS)
25.09.21Concours suisse des produits du terroir Courtemelon (JU)
26.09.21Concours suisse des produits du terroir Courtemelon (JU)
05.10.21Les Jardins du Flon, à Lausanne (VD)
16.10.21Epicerie fine Côté Potager, à Vevey (VD)