Enquête : High-tech

Quand l’impression prend du relief

4.6.2013, Huma Khamis

Les premières imprimantes 3D sont disponibles sur internet. Une révolution ? La fabrication d’objets artisanaux n’est toutefois pas sans susciter des polémiques, notamment en matière de prolifération d’armes.



«Chéri, il nous manque deux assiettes et six verres pour le diner de ce soir. Pourrais-tu me les imprimer avant que les invités arrivent? Prends plutôt la bobine bleue, elle est assortie à ma nappe…» D’ici quelques années, cette discussion pourrait ne plus sembler surréaliste. On prédit en effet que les imprimantes 3D seront à l’origine d’une nouvelle révolution industrielle. Imaginez: des objets personnalisables et fabriqués à la demande à domicile ou par de petites entreprises locales. Le fonctionnement de ces machines à répliquer les objets est assez similaire à celui des imprimantes classiques: au lieu d’apposer de l’encre sur une feuille de papier, une buse dépose de fines couches de diverses matières pour créer des objets tridimensionnels. L’instrument est loin d’être né de la dernière pluie. Inventée dans les années 1990 par le MIT et utilisée dans un premier temps par les ingénieurs et les architectes, l’imprimante 3D a, durant les vingt dernières années, fait ses preuves dans de nombreux domaines.

Première arme aux Etats-Unis

Aujourd’hui, l’industrie s’en sert pour façonner des pièces en plastique, en plâtre, en ciment, en céramique… Dans le monde médical, elle s’avère une aide précieuse dans la fabrication de tissus et d’organes artificiels qui sont déjà testés cliniquement. Mais ce mode de production inquiète, en particulier dans son utilisation privée. Ces objets répondront-ils aux normes? Les marques seront-elles protégées des contrefaçons? Autant de questions qui restent sans réponse pour l’instant et sur lesquelles il faudra légiférer.

Sans compter les détournements à des fins bien plus malveillantes. A l’heure où nous rédigeons ces lignes, la première arme à feu entièrement en plastique, dont seize pièces ont été sculptées par une imprimante 3D aux Etats- Unis, s’est révélée fonctionnelle. Certes, ce prototype est muni d’un percuteur en métal.  Mais cette pièce métallique n’est en rien nécessaire au fonctionnement de l’arme. Les plans du pistolet circulent librement sur le web, malgré les tentatives des autorités américaines de les faire disparaître. Certains sénateurs proposent d’ailleurs de soumettre la vente de ces appareils à une régulation. Et le combat pour la sécurité, contre le piratage et le terrorisme prend, lui aussi, une nouvelle dimension…

Le Replicator 2 au banc d’essai

La FRC et ses consœurs d’ICRT ont testé en exclusivité cette technologie naissante. Au banc d’essai, un seul modèle, le Replicator 2, de la firme MarketBot, vendu en ligne en Suisse pour la coquette somme de 2699 francs. Pour ce prix, l’appareil prend en charge un logiciel qui permet d’importer le modèle à sculpter afin d’en définir la taille, l’épaisseur, et d’optimiser les mouvements de la buse. A cela s’ajoute le prix des consommables: il s’agit dans ce cas de bobines d’un kilo de filaments de plastique PLA, un polymère d’origine végétale, à 77 francs/pièce. Pour l’heure, les objets ne peuvent être qu’en plastique – mais il y a fort à parier que d’autres matières seront bientôt disponibles – et monochromes, car il n’est pas possible de changer de bobine en cours d’impression.

Mais avant de voir l’objet se concrétiser, il faut quand même passer par un logiciel permettant de concevoir  un modèle 3D. A l’aide d’un programme disponible gratuitement sur de nombreux sites communautaires, l’opération requiert tout de même quelque talent de vision dans l’espace. Cela étant, on trouve d’ores et déjà de nombreux modèles prêts à être personnalisés sur le web.  Et, dans un avenir proche, MarketBot proposera aussi des scanners 3D. De véritables photocopieuses d’objets!

Au laboratoire, notre expert a choisi de réaliser une tasse. Premier constat: il est possible d’«imprimer» l’ustensile en différents niveaux de qualité correspondant à des épaisseurs et des couches de matière plus ou moins denses. Mais les premiers essais se soldent par de cuisants échecs: il s’agit en effet d’assurer l’alignement du plateau sur lequel l’objet reposera. En effet, l’axe du plateau doit être réglé de manière parfaitement parallèle à la tête d’impression (avec une précision de l’épaisseur d’une feuille de papier!). Le moindre écart conduit inévitablement à des objets déformés. Car, une fois lancé, l’appareil ne s’arrête plus. Un aspect qui peut certainement être amélioré.

Et si, après le réglage, l’impression de la tasse ne prend que quelques minutes en qualité moyenne, il faut près de deux heures de travail à la machine pour assurer la qualité optimale. Après la fabrication d’une tasse, notre expert s’est également lancé dans la conception d’une théière munie d’un couvercle. L’objet finit par apparaître, mais l’opération prend près de quinze heures! De plus, le plastique de la théière n’est pas complètement adapté aux liquides brûlants. Là aussi, on s’attend à une évolution dans la palette des matériaux destinés à différents usages.

Devenez membre

Notre association tire sa force de ses membres

  • Vous obtenez l’accès à l’ensemble des prestations FRC
  • Vous recevez notre magazine FRC Mieux choisir
  • Vous pouvez compter sur notre équipe d’experts pour vous défendre
Devenez membre

Interpellation des grands distributeurs

 
Nous demandons aux distributeurs

  • cesser le marketing agressif sur les fraises, mais également sur d’autres denrées hors saison, que ce soit en rayon ou dans les différentes publications destinées à vos clients (catalogues, magazines, journaux, newsletter, etc.) ;
  • renoncer à disposer les fraises espagnoles aux endroits stratégiques de vos points de vente, à savoir en face de l’entrée, sur des ilots dédiés, ou en tête de gondoles ;
  • ne pas recourir à des mises en scène pour vendre la fraise hors saison (à savoir jusqu’en avril), en l’associant par exemple à de la crème et des tartelettes. Une demande valable aussi pour d’autres denrées, comme les asperges du Pérou associées à de la mayonnaise, viande séchée ou autre ;
  • indiquer clairement, de manière bien visible et transparente le pays de provenance ainsi que les noms des producteurs de fraises importées, que ce soit sur les affichettes qui accompagnent ces fruits en rayon, dans les publicités ou sur le dessus des barquettes ;
  • ne plus utiliser de formulations qui peuvent induire en erreur le consommateur sur la saison de la fraise en Suisse. Une demande valable pour la mise en rayon, ainsi que toute publication ;
  • être en mesure de prouver toute allégation de durabilité concernant l’assortiment.

Les dates de la tournée romande #Ramènetafraise

29.05.21Marché de Boudry (NE)
01.06.21Marché de Neuchâtel (NE)
02.06.21Marché de La Chaux-de-Fonds (NE)
04.06.21Marché de Fleurier (NE)
05.06.21Gare de Lausanne (VD)
12.06.21Gare de Genève (GE)
08.06.21Place fédérale (BE)
12.06.21Marché de Delémont (JU)
15.06.21Gare de Delémont (JU)
19.06.21Marché de Fribourg (FR)
27.09.21Festi’Terroir Genève (GE)
28.08.21Festi’Terroir Genève (GE)
28.08.21Objectif Terre Lausanne (VD)
29.08.21Festi’Terroir Genève (GE)
29.08.21Objectif Terre Lausanne (VD)
09.09.21Semaine du goût Sion (VS)
25.09.21Concours suisse des produits du terroir Courtemelon (JU)
26.09.21Concours suisse des produits du terroir Courtemelon (JU)
05.10.21Les Jardins du Flon, à Lausanne (VD)
16.10.21Epicerie fine Côté Potager, à Vevey (VD)