Article : Elevage

Viande de veau: pour en finir avec l’anémie !

Tout sur la viande

4.12.2012, Aline Clerc / Seul le veau suisse devient rosé. Les bêtes provenant d’ailleurs ne changent pas de régime alimentaire. Photo: Anna Hoychuk/shutterstock.com

Au nom de la santé des animaux, le veau devient rosé. Au niveau gustatif, ce changement de couleur ne devrait pas avoir d’influence sur les qualités de cette viande prisée lors des Fêtes.



Viande chère, le veau se retrouve souvent au menu des Fêtes. Les Suisses en consomment en moyenne un peu plus de 3 kilos par an et par personne, dont la moitié environ dans les restaurants. A titre d’exemple, José Forlani, cuisinier du Restaurant de la Gare à Glovelier (JU), l’apprête en rôti rosé ou en grenadin accompagné d’une sauce aux morilles pour les banquets et les menus du dimanche.

Pour une partie des consommateurs et des restaurateurs, sa couleur claire est un signe de qualité et d’authenticité. A tort, car une viande blanche provient d’un animal carencé en fer. Cette couleur claire est obtenue par une nourriture composée de lait et de paille, un régime pauvre en fer qui ne correspond pas aux besoins naturels des veaux. Leurs défenses immunitaires en sont affaiblies. Selon Adrian Steiner, de la clinique vétérinaire de Berne, certaines bêtes peuvent recevoir plus de 20 doses d’antibiotiques! Pour améliorer leur santé et diminuer l’utilisation de médicaments, tous les éleveurs devront nourrir leur cheptel différemment dès le 1er septembre 2013.

De l’herbe et du foin

A partir de trois à cinq semaines de vie, le veau, petit ruminant, commencera à brouter de l’herbe et à manger du foin en complément du lait. Plus riche en fer, cette alimentation colorera sa chair d’un rose soutenu.

Des éleveurs aux bouchers, toute la filière de la viande s’est préparée à cette vague rose. La branche a dû se pencher sur un point sensible: les éleveurs alimentant leurs veaux avec de l’herbe et du foin percevaient un prix moins élevé pour la viande rosée, les acheteurs récompensant une viande blanche encore faussement associée à la qualité. «Nous travaillons à résoudre ce problème. Grâce à un instrument de mesure, on pourra définir clairement la limite entre le rouge du bœuf et le rosé du veau. Cela permettra de taxer la viande sur des critères précis», indique Peter Christen, de Proviande.

Bœuf ou veau?

La filière a également saisi l’occasion de définir précisément les critères d’âge. Il n’existe en effet pas de limite légale définissant à partir de quel âge un animal cesse d’être un veau pour devenir une génisse ou un taurillon, dont la viande est vendue sous l’appellation «bœuf». Désormais, les veaux de 160 jours – soit près de 5 mois et demi – seront désignés comme «veaux de qualité». Et, jusqu’à 8 mois, l’animal sera encore considéré comme «veau».

Nouveaux repères à prendre

Au niveau du goût, «la tendreté et le fondant sont les qualités de la viande de veau; ils ne dépendent pas de la couleur. La viande rosée, aux arômes plus marqués, apporte également plus de fer, ce qui est positif», ajoute Peter Christen. Pour le président des bouchers vaudois, José Naef, la réaction des clients est une inconnue. «Les gens achètent avec les yeux. Adhéreront-ils à cette viande qui ressemblera un peu au bœuf ou se tourneront-ils vers une viande blanche comme la volaille?» s’interroge-t-il. José Forlani est plus optimiste: «Je préfère déjà choisir un veau plus rosé, et je pense que les clients devraient apprécier cette viande plus naturelle.»

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Interpellation des grands distributeurs

 
Nous demandons aux distributeurs

  • cesser le marketing agressif sur les fraises, mais également sur d’autres denrées hors saison, que ce soit en rayon ou dans les différentes publications destinées à vos clients (catalogues, magazines, journaux, newsletter, etc.) ;
  • renoncer à disposer les fraises espagnoles aux endroits stratégiques de vos points de vente, à savoir en face de l’entrée, sur des ilots dédiés, ou en tête de gondoles ;
  • ne pas recourir à des mises en scène pour vendre la fraise hors saison (à savoir jusqu’en avril), en l’associant par exemple à de la crème et des tartelettes. Une demande valable aussi pour d’autres denrées, comme les asperges du Pérou associées à de la mayonnaise, viande séchée ou autre ;
  • indiquer clairement, de manière bien visible et transparente le pays de provenance ainsi que les noms des producteurs de fraises importées, que ce soit sur les affichettes qui accompagnent ces fruits en rayon, dans les publicités ou sur le dessus des barquettes ;
  • ne plus utiliser de formulations qui peuvent induire en erreur le consommateur sur la saison de la fraise en Suisse. Une demande valable pour la mise en rayon, ainsi que toute publication ;
  • être en mesure de prouver toute allégation de durabilité concernant l’assortiment.

Les dates de la tournée romande #Ramènetafraise

29.05.21Marché de Boudry (NE)
01.06.21Marché de Neuchâtel (NE)
02.06.21Marché de La Chaux-de-Fonds (NE)
04.06.21Marché de Fleurier (NE)
05.06.21Gare de Lausanne (VD)
12.06.21Gare de Genève (GE)
08.06.21Place fédérale (BE)
12.06.21Marché de Delémont (JU)
15.06.21Gare de Delémont (JU)
19.06.21Marché de Fribourg (FR)
27.09.21Festi’Terroir Genève (GE)
28.08.21Festi’Terroir Genève (GE)
28.08.21Objectif Terre Lausanne (VD)
29.08.21Festi’Terroir Genève (GE)
29.08.21Objectif Terre Lausanne (VD)
09.09.21Semaine du goût Sion (VS)
25.09.21Concours suisse des produits du terroir Courtemelon (JU)
26.09.21Concours suisse des produits du terroir Courtemelon (JU)
05.10.21Les Jardins du Flon, à Lausanne (VD)
16.10.21Epicerie fine Côté Potager, à Vevey (VD)