6.6.2017, Réd.
La FRC s'associe à l'Association transports et environnement (ATE) et aux Médecins en faveur de l'environnement (MfE) pour une action de prise de conscience de la nocivité des moteurs diesel. Signez la lettre adressée à Doris Leuthard pour que cela cesse!
Le 6 juin 2017, sur la Waisenhausplatz à Berne, l’ATE, les MfE et la FRC mènent conjointement une action de prise de conscience de la nocivité des moteurs diesel. Une exposition itinérante permet d’illustrer l’ampleur des dépassements des valeurs limites d’émission d’oxydes d’azote au moyen de ballons gonflés. L’action entend rappeler qu’on continue aujourd’hui d’importer des milliers de véhicules à motorisation diesel dont les valeurs de gaz d’échappement excèdent largement les limites autorisées. Bien que neuves, ces voitures rejettent plusieurs fois la quantité d’oxydes d’azote admise par la norme Euro 6. Certains modèles dépassent 10, voire 18 fois la limite. Il faut en finir avec cette tromperie qui porte atteinte à la santé et à l’environnement.
Par leur action, les organisations invitent donc les citoyens suisses à interpeller le Conseil fédéral, en signant un courrier type disponible en ligne sur ate.ch/diesel. L’objectif est d’en envoyer autant que possible – dans l’esprit d’une pétition – à la conseillère fédérale Doris Leuthard, responsable du dossier.
«La Suisse doit veiller à ce que l’importation de telles voitures cesse immédiatement, et pas dans deux ans, dans l’intérêt des consommateurs, souligne Florence Bettschart, responsable Politique & Droit à la FRC. On ne veut plus vivre de nouveau diesel gate. Cette action commune vise davantage à protéger la santé des consommateurs, un combat différent que celui de la tromperie de l’industrie automobile et de l’indemnisation des particuliers lésés par le scandale VW. Mais l’aspect environnemental est également extrêmement important pour la FRC.»
De son côté, le Laboratoire fédéral d’essai des matériaux et de recherche (Empa) confirme: «Les niveaux réels d’émission de gaz d’échappement des automobiles dans la circulation routière vont bien au-delà des prescriptions d’homologation pour voitures en Europe et en Suisse. Des études distinctes communiqueront les « véritables » émissions», a pour sa part annoncé Thomas Bütler, responsable du groupe de recherche sur les systèmes pour véhicules à l’Empa.
Evi Allemann, présidente de l’ATE et conseillère nationale, renchérit: «Les résultats de l’Empa sont clairs. On doit dès lors exiger de la Confédération qu’elle mette un terme à l’importation de nouvelles voitures polluantes maintenant.» Dans un même temps, la Socialiste bernoise va déposer une intervention au Parlement, tout comme Lisa Mazzone (Verts/GE), elle aussi députée à la Chambre basse et membre de l’Intergroupe parlementaire latin consommation, demandant à la Confédération de prendre des mesures pour empêcher tout nouveau scandale et que des analyses concernant les effets sur la santé de ces véhicules polluants soient effectuées. ces démarches, la FRC les soutient aussi. «Nous estimons qu’il est possible que les véhicules soient produits dans des normes environnementales acceptables, relate Florence Bettschart. C’est aux constructeurs de faire en sorte que leurs véhicules soient produits de façon correcte afin qu’ils puissent être homologués sur le marché suisse.»


