30.4.2019, Notre membre est arrivée au bout de ses peines malgré la complexité technique de son problème. Shutterstock.com
Mise à jour le 24.05.2019
Les données privées sont convoitées par les géants du web. La plus grande prudence s’impose.
«J’ai découvert sur mon ordinateur Amazon Assistant un logiciel que je n’ai jamais installé. J’en ignorais l’existence, car je n’ai jamais acheté quoi que ce soit auprès de cette firme. Renseignements pris, il s’agit bien d’un logiciel qui s’installe tout seul et qui s’active dès qu’on met l’ordinateur en marche. J’ai cherché à le désinstaller, sans succès. Comment faire?» M. S.
FRC | Notre membre a laissé entrer le loup dans la bergerie sans même s’en rendre compte, et elle n’est pas la seule. Ce logiciel peut en effet être téléchargé directement sur Amazon, mais aussi simplement en naviguant sur internet, en installant un shareware (un logiciel commercial distribué gratuitement, disponible pour une période limitée ou une période d’essai qui expire après un temps défini), voire en effectuant des mises à jour.
En téléchargeant cet assistant, la Vaudoise a, dans les faits, conclu un contrat qui implique l’acceptation des conditions d’utilisation et la politique de confidentialité de l’outil avec renvoi aux conditions d’utilisation et de vente de l’entreprise. Or, en matière de protection des données, un tel système pose problème à plus d’un titre.
Désactivation possible
Premièrement, des informations personnelles sont délivrées à des parties tierces, dénommées entreprises affiliées, par Amazon. Starbucks et American Express en font par exemple partie. Cela sans consentement explicite de l’intéressée.
Deuxièmement, Amazon Assistant utilise le webtracking: des cookies sont implantés à la fois dans le navigateur et dans la machine. Peu importe que notre utilisatrice supprime ou non l’historique de navigation à la fin de chaque session. Peu importe aussi que le navigateur soit configuré pour y procéder automatiquement. La FRC a donc recommandé à sa membre de désinstaller directement le logiciel incriminé.
Consentement explicite
De manière plus générale et bien au-delà du cas de notre membre, la liste des informations potentiellement collectées est bien longue. Elle peut comprendre nom et adresse complets, numéros de téléphone, informations de carte de crédit, personnes à qui des achats ont été expédiés, etc. S’y ajoutent les informations provenant de l’application installée sur le téléphone mobile le cas échéant. Là encore, la FRC recommande d’intervenir directement dans les réglages du smartphone pour les désactiver.
Il va sans dire que sans réaction adéquate, notre membre pourrait fournir, involontairement, l’entier de son profil de personnalité sur la seule base des données qui auront été récoltées à son sujet. Cela sans jamais avoir accordé son consentement explicite.



