9.6.2016, Sandra Imsand / Le maillot, un élément de la fête - même à la maison - Shutterstock.com
Ajustées, multicolores et très commentées, les chasubles des équipes nationales donnent lieu à des contrats aux montants exorbitants... mais très profitables pour les marques.
Les spécialistes en sont persuadés: l’Euro va rendre les marques de sport à la mode. Un phénomène appelé «effet de halo». Pendant un mois, le ballon rond sera au centre de l’attention médiatique et publique. Résultat: le nombre d’inscriptions dans les clubs va prendre l’ascenseur à la rentrée et, par conséquent faire grimper le chiffre d’affaires des géants des équipements.
Sur le terrain, deux marques se taillent la part du lion
Ce marché très lucratif est partagé principalement par deux gros acteurs. Nike, qui pèse 29,5 milliards de francs et habille six sélections nationales lors du tournoi, et Adidas, qui affiche un chiffre d’affaires global de 18,5 milliards de francs et équipe neuf équipes grâce à sa position dominante dans le milieu du football.
De son côté, Puma est un peu à la traîne. Mais avec ses cinq équipes sous contrat (dont la Suisse) et ses coups marketing, la marque au félin pourrait tirer son épingle du jeu.
Pour d’autres équipementiers, la présence à l’Euro tient plus du miracle. C’est le cas d’Errea, qui habille l’Islande. C’est la première fois que l’italien participe à une phase finale de la Coupe d’Europe. Un joli coup pour cette marque qui a signé son contrat avec la sélection islandaise en 2002! Elle aussi espère pouvoir être éclaboussée par les gros sous de l’Euro.
Des ventes doublées par rapport à 2015
Parlons maillots et gros sous, justement. Les marques savent qu’elles pourront profiter de l’effet événement pour vendre un maximum de chasubles des sélections nationales. Chaque fan, qu’il se rende au stade ou qu’il suive les matches sur son téléviseur, voudra porter haut les couleurs de son équipe favorite. Résultat: rien qu’en France, les ventes devraient atteindre 109 millions de francs. Soit le double de 2015. Et il n’y a pas de raison que les supporters vivant en Suisse soient plus frileux. Un marché juteux, on vous l’avait dit…
