Article : Photographie

Le poids des mots et le choc de la facture

27.5.2014, Nicolas Berlie / Privilégiez des médiathèques libres de droits comme Flickr ou Wikimedia Commons. Image: Goodluz/shutterstock.com

Pour avoir publié sur internet un cliché sans se soucier des droits d’auteur, beaucoup se sont brûlés. Nos conseils.



En septembre 2013, une internaute reçoit une lettre de Getty Images, puissante banque d’images qui gère notamment les archives du New York Times. La société lui réclame 1115 francs de dédommagement pour avoir utilisé une photo sur son site sans la payer. Le ton est menaçant, et la lettre est suivie d’un second courrier d’une étude d’avocats zurichoise.

Le cas n’est pas isolé, et la FRC réprouve cette façon de faire, qu’elle juge trop formaliste. «Il devrait y avoir un premier avertissement avant de passer aux dommages et intérêts», estime notre responsable Politique & Droit, Florence Bettschart, qui relève qu’on surestime le niveau d’information du public. Reste que Getty est dans son droit. Comment éviter une telle mésaventure?

Puis-je utiliser une image si aucun crédit n’est indiqué?

Notre internaute estimait n’avoir aucun moyen de savoir que la photo était propriété de Getty. Or ce n’est pas une défense valable. Partez du principe que toute image trouvée sur internet est protégée par des droits. Même s’il n’y a aucun copyright, vous devez vous assurer de son régime d’utilisation. En effet, de nombreux blogs et même certains sites de news sont très désinvoltes en la matière. Ils abusent notamment du «DR» (pour «droits réservés»): cette mention signifie que l’œuvre est orpheline, c’est-à-dire que son auteur n’a pas pu être identifié. Mais si ce dernier finit par se manifester, il est en droit de réclamer son dû.

Comment connaître le copyright d’une image?

Pour commencer, contactez le site où vous avez trouvé l’image. Vous pouvez également effectuer une recherche dans Google Images (google.fr/imghp): cet outil très puissant permet de retrouver toutes les occurrences d’une photo sur la Toile. Il donne aussi une idée des outils à disposition de Getty pour mener ses propres enquêtes. Si vous ne trouvez pas la preuve d’un copyright, abstenez-vous.

Où trouver des images à utiliser librement?

Ironie, Getty (gettyimages.ch) a mis gratuitement à disposition 35 millions de photos, début mars, pour un usage exclusivement non commercial. Une décision prise face à l’ampleur du problème. Il est donc désormais possible pour les particuliers de publier gratuitement ces clichés sur leurs sites, blogs ou réseaux sociaux. Avec une contrainte: ils doivent les «embarquer» en insérant le code fourni par Getty (repérez le sigle </>). Impossible dès lors de les recadrer ou de les retoucher. Il y a également pléthore de médiathèques libres, comme Flickr (flickr.com) ou Wikimedia Commons (commons.wikimedia.org). Néanmoins, lisez attentivement les conditions d’utilisation.

Et la musique?

Le problème est le même. Une adhérente de la FRC avait ainsi réalisé un montage vidéo en musique, qu’elle a publié sur Facebook. Clip retiré quelques heures plus tard. Explication de Facebook: il pourrait contenir des musiques «protégées par copyright que vous n’avez pas le droit d’utiliser». Donc si vous publiez le montage d’un voyage en Islande sur une bande-son de Sigur Rós, pensez à régler les droits auparavant via la Suisa (suisa.ch) ou recourez à une librairie gratuite comme Jamendo (jamendo.com).

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Interpellation des grands distributeurs

 
Nous demandons aux distributeurs

  • cesser le marketing agressif sur les fraises, mais également sur d’autres denrées hors saison, que ce soit en rayon ou dans les différentes publications destinées à vos clients (catalogues, magazines, journaux, newsletter, etc.) ;
  • renoncer à disposer les fraises espagnoles aux endroits stratégiques de vos points de vente, à savoir en face de l’entrée, sur des ilots dédiés, ou en tête de gondoles ;
  • ne pas recourir à des mises en scène pour vendre la fraise hors saison (à savoir jusqu’en avril), en l’associant par exemple à de la crème et des tartelettes. Une demande valable aussi pour d’autres denrées, comme les asperges du Pérou associées à de la mayonnaise, viande séchée ou autre ;
  • indiquer clairement, de manière bien visible et transparente le pays de provenance ainsi que les noms des producteurs de fraises importées, que ce soit sur les affichettes qui accompagnent ces fruits en rayon, dans les publicités ou sur le dessus des barquettes ;
  • ne plus utiliser de formulations qui peuvent induire en erreur le consommateur sur la saison de la fraise en Suisse. Une demande valable pour la mise en rayon, ainsi que toute publication ;
  • être en mesure de prouver toute allégation de durabilité concernant l’assortiment.

Les dates de la tournée romande #Ramènetafraise

29.05.21Marché de Boudry (NE)
01.06.21Marché de Neuchâtel (NE)
02.06.21Marché de La Chaux-de-Fonds (NE)
04.06.21Marché de Fleurier (NE)
05.06.21Gare de Lausanne (VD)
12.06.21Gare de Genève (GE)
08.06.21Place fédérale (BE)
12.06.21Marché de Delémont (JU)
15.06.21Gare de Delémont (JU)
19.06.21Marché de Fribourg (FR)
27.09.21Festi’Terroir Genève (GE)
28.08.21Festi’Terroir Genève (GE)
28.08.21Objectif Terre Lausanne (VD)
29.08.21Festi’Terroir Genève (GE)
29.08.21Objectif Terre Lausanne (VD)
09.09.21Semaine du goût Sion (VS)
25.09.21Concours suisse des produits du terroir Courtemelon (JU)
26.09.21Concours suisse des produits du terroir Courtemelon (JU)
05.10.21Les Jardins du Flon, à Lausanne (VD)
16.10.21Epicerie fine Côté Potager, à Vevey (VD)