Article : Services postaux

Le courrier A Plus, ce recommandé au rabais

Les services de La Poste

31.10.2014, Nadia Thiongane / Nicolas Berlie

Cette prestation de La Poste permet de suivre un courrier à la trace, mais sans remise en mains propres. De quoi en faire un nid à problèmes?



La Poste innove. Souvent avec à-propos, en tenant compte de l’évolution des habitudes de consommation: par exemple avec le timbre par SMS, les services PickPost ou My Post 24. Mais parfois, ces trouvailles sont très discutables. C’est le cas du courrier A Plus, prestation peu connue qui existe pourtant depuis quelques années.

De quoi s’agit-il? Le courrier A Plus permet de tracer un envoi, de voir par où il a transité, et de s’assurer qu’il a bien été déposé dans la boîte aux lettres du destinataire. En revanche, contrairement à un recommandé, il ne demande pas de signature. Notons encore que la Poste assure l’envoi à hauteur de 100 francs, en cas de perte ou de détérioration.

Au niveau prix, le mieux reste de se référer à la page de La Poste, puisque des variations sont possibles.

Plus du gadget qu’autre chose

Selon la Poste, le courrier A Plus permet de «toujours garder le contrôle sur vos envois importants». C’est sans doute vrai du point de vue de l’expéditeur, qui peut brandir un avis de distribution. Par contre, et c’est bien là le problème, le destinataire n’a aucun moyen de recours.

Une telle mésaventure est survenue à une de nos adhérentes: lors de démarches menées auprès de l’Office des poursuites, on l’informe qu’elle aurait reçu par courrier A Plus un pli important pour son dossier, stipulant un délai de réponse. Or aucune trace de ce courrier dans sa boîte aux lettres. Mais impossible de le prouver, bien sûr.

Pourtant, on peut imaginer plusieurs cas de figure: une erreur du facteur, un vol dans la boîte aux lettres, ou simplement un pli important noyé dans une liasse de pubs non-adressées et directement classées dans le vieux papier.

Impossible de reproduire de tels cas de figure avec un recommandé. La signature faisant foi, un recommandé assure la livraison à bon port, et met les deux parties à égalité.

Au contraire, le courrier A Plus crée un déséquilibre en faveur de l’expéditeur.

Le fardeau de la preuve

Du côté de La Poste, on dédramatise: le courrier A Plus n’est qu’une offre supplémentaire permettant de suivre électroniquement la destinée d’un courrier important. Face à nos critiques, on se contente de répondre que chacun est libre d’utiliser cette prestation ou pas. Une réponse pour le moins absurde du point de vue du destinataire, qui ne choisit rien. Et c’est lui qui se retrouve dans la panade si le courrier n’arrive pas ou pas à temps.

Dès lors, quelle est la valeur ajoutée du courrier A Plus? Du point de vue du destinataire, nous l’avons démontré, elle est nulle; c’est même une moins-value qui affaiblit sa position. Du point de vue de l’expéditeur privé, elle est relative: pour un prix à peine inférieur à un recommandé, il a une prestation nettement inférieure, courant le risque d’entrer dans un bras de fer avec le destinataire. Un recommandé constitue une preuve, juridiquement parlant, ce qui n’est pas le cas du courrier A Plus.

Celles qui pourraient trouver leur compte dans cette prestation, ce sont les entreprises, la clientèle commerciale bénéficiant de tarifs nettement inférieurs à la clientèle privée sur ce produit. Avec les mêmes réserves cependant.

Ce qui fait ressembler, de tous points de vue, le courrier A Plus à un recommandé au rabais, avec les tracasseries en plus.

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Interpellation des grands distributeurs

 
Nous demandons aux distributeurs

  • cesser le marketing agressif sur les fraises, mais également sur d’autres denrées hors saison, que ce soit en rayon ou dans les différentes publications destinées à vos clients (catalogues, magazines, journaux, newsletter, etc.) ;
  • renoncer à disposer les fraises espagnoles aux endroits stratégiques de vos points de vente, à savoir en face de l’entrée, sur des ilots dédiés, ou en tête de gondoles ;
  • ne pas recourir à des mises en scène pour vendre la fraise hors saison (à savoir jusqu’en avril), en l’associant par exemple à de la crème et des tartelettes. Une demande valable aussi pour d’autres denrées, comme les asperges du Pérou associées à de la mayonnaise, viande séchée ou autre ;
  • indiquer clairement, de manière bien visible et transparente le pays de provenance ainsi que les noms des producteurs de fraises importées, que ce soit sur les affichettes qui accompagnent ces fruits en rayon, dans les publicités ou sur le dessus des barquettes ;
  • ne plus utiliser de formulations qui peuvent induire en erreur le consommateur sur la saison de la fraise en Suisse. Une demande valable pour la mise en rayon, ainsi que toute publication ;
  • être en mesure de prouver toute allégation de durabilité concernant l’assortiment.

Les dates de la tournée romande #Ramènetafraise

29.05.21Marché de Boudry (NE)
01.06.21Marché de Neuchâtel (NE)
02.06.21Marché de La Chaux-de-Fonds (NE)
04.06.21Marché de Fleurier (NE)
05.06.21Gare de Lausanne (VD)
12.06.21Gare de Genève (GE)
08.06.21Place fédérale (BE)
12.06.21Marché de Delémont (JU)
15.06.21Gare de Delémont (JU)
19.06.21Marché de Fribourg (FR)
27.09.21Festi’Terroir Genève (GE)
28.08.21Festi’Terroir Genève (GE)
28.08.21Objectif Terre Lausanne (VD)
29.08.21Festi’Terroir Genève (GE)
29.08.21Objectif Terre Lausanne (VD)
09.09.21Semaine du goût Sion (VS)
25.09.21Concours suisse des produits du terroir Courtemelon (JU)
26.09.21Concours suisse des produits du terroir Courtemelon (JU)
05.10.21Les Jardins du Flon, à Lausanne (VD)
16.10.21Epicerie fine Côté Potager, à Vevey (VD)