19.6.2014, N.B.
La "Feld" entre dans la compétition: face à la "Kro", le breuvage helvète tirera-t-il son épingle du jeu?
La magazine américain Slate s’est amusé à bouleverser la hiérarchie footballistique mondiale en départageant les équipes sur des critères extra-sportifs: en fonction de leur Produit national brut, de leurs totems animaux (l’aigle allemand ne fait qu’une bouchée du coq français) ou de leur budgets militaires. Sans doute la seule façon de faire triompher les Etats-Unis…
La FRC a tenté le même tour de passe-passe, en optant pour un critère houblonné: quel pays brasse-t-il la meilleure bière? Notre idée derrière la tête, bien sûr, était de tenter le hold-up, confiants que nous sommes dans la qualité de notre Feldschlossen , Fedltshlossen, Feldschlössen …Feldschlösschen nationale. Qui remporte au moins la palme de la bière la plus difficile à orthographier (et on ne parle même pas de sa prononciation).
Groupe E
* Un groupe tronqué: nous n’avons pas été en mesure de mettre la main sur les bières hondurienne et équatorienne. Le groupe E se résume donc à un derby franco-suisse bien connu des chaumières, un classico à coup de cannettes.
Suisse vs. France
A ma gauche, la Feldschlösschen: du made in Switzerland (à Rheinfelden, AG) en mains danoises (Carlsberg). Le géant suisse produit également les marques Cardinal, Warteck, Hürlimann, Valaisanne, brasse sous licence la Carlsberg et la Tuborg, et met également en bouteille l’eau minérale Rhäzünser et le Schweppes en Suisse. Face à « Feld », la bière française par excellence: la Kronenbourg, brassée à Strasbourg. Un duel fratricide, puisque la Kro est aussi propriété de Carlsberg.
Et c’est une courte victoire pour l’Helvète: en aveugle, nos dégustateurs la jugent supérieure à une « Kro » estimée « lourde, grasse en bouche », quoique « correcte ». L’oracle Nostramaltus de la FRC, passé maître dans la lecture des fonds de chope, pronostique donc la victoire de la Nati sur les Bleus (ironiquement, on relèvera que nos brasseurs ont interverti les couleurs…).
Bien notées, les deux bières sont retenues pour les quarts de finale.
Classement final
- Feldschlösschen / Suisse
- Kronenbourg / France
Groupe F
Les commentateurs de foot sont amateurs de formulations ronflantes: ce groupe F n’est pas le « groupe de la mort », mais bien celui de la soif. Outre le cas de l’Iran (nous n’allions tout de même pas faire concourir la Behnoush, une bière sans alcool), nous n’avons pas trouvé de bières bosniaques ni nigériennes. C’est donc un cavalier seul pour la Quilmes argentine. Toutefois, même avec trois forfaits, le breuvage ne passe pas la rampe des quarts. Malgré une « bonne mousse », la blonde indiffère, faute de goût. C’est donc le second ténor sud-américain éliminé de la Pinte du monde 2014.
On n’alimentera pas l’ancestrale rivalité entre les deux superpuissances du foot, qui s’exprime souvent à travers les publicités pour la bière, là ou là.
Mais nos lecteurs argentins seront tout de même consolés d’apprendre que la Quilmes sort mieux classée que la Skol. A vérifier dans le classement final du 4 juillet.
Suite, et derniers groupes, demain.
