Article : Transports publics

La jungle des zones tarifaires

27.1.2015, Pascal Vermot

Acheter un titre de transport via internet ou par SMS, rien de plus pratique. Mais, parfois, cette «e-mobilité» engendre des incohérences.



Le bon vieux guichet a-t-il vécu? Pour les CFF, la vente par distributeur ou à distance (internet, téléphone) représente désormais la moitié du chiffre d’affaires annuel. Et pour cause: sur les 758 points de vente du réseau ferroviaire recensés en 2013 en Suisse, 516 étaient en «libre-service», soit via des automates. Mais lorsque le client se retrouve seul devant un distributeur ou face à son ordinateur, l’opération d’achat peut diablement se compliquer. Petit florilège des tracas que la FRC a relevés.

Des abonnements à la pelle

Vous pendulez entre Fribourg et Berne? Fini, l’abonnement de parcours: place au sésame annuel Frimobil-Libero. Entre Renens et Genève? C’est un abonnement Unireso-Mobilis qu’il vous faut. A moins, bien sûr, que vous ne partiez de Bière, car c’est dans ce cas l’Inter Romandie-Genève qui saura le mieux vous satisfaire…

L’extension des communautés tarifaires régionales aboutit à une pléthore de types de titres de transport. Un lecteur faisant quotidiennement le trajet Delémont-Grenchen, à cheval sur les cantons du Jura et de Soleure, indique qu’il a besoin de deux abonnements régionaux (vagabond et zigzag) pour couvrir la distance, et qu’il paie à double une zone comprise dans les deux zones tarifaires. Heureusement, cette mauvaise affaire n’est qu’apparente. «Pour ce trajet, l’abonnement de parcours annuel se monte à 1953 fr. Le coût total des abonnements vagabond et zigzag est, quant à lui, de 1926 fr. Dans un tel cas de figure, les CFF vendent deux abonnements de zone, parce que le prix est plus favorable. Le fait qu’il existe une zone de validité payée à double ne joue aucun rôle», avance Donatella Del Vecchio, porte-parole des CFF. Reste que cette bonne opération n’est visiblement pas très claire pour notre lecteur.

Des arrêts fantômes

Il est tout à fait possible d’acheter un billet des transports publics locaux sur le site des CFF. Mais la recherche d’itinéraires peut se révéler périlleuse. Un exemple sur le réseau lausannois: un trajet partant de Lausanne Chauderon à Croix-Péage. Tout se passe bien… jusqu’au moment de l’émission du billet, durant lequel s’affiche le message «arrêt introuvable».

«Nos systèmes de vente ne connaissent que les points d‘arrêt qui sont programmés. Il existe également des limites de notre système de vente entre l’horaire et le ticketing», admet Donatella Del Vecchio. Seule solution: acheter un billet de zone, après avoir vérifié sur le site de l’opérateur régional quelles sont les zones concernées par le trajet à effectuer.

Des prix à géométrie variable

Un membre nous a signalé, avant le changement d’horaires et de tarifs de décembre dernier, avoir constaté qu’un billet demi-tarif simple course de Nyon à Yverdon-les-Bains revenait à 13 fr. 20, alors que le même parcours pour un billet émis par un automate situé à la gare de Genève Cornavin était facturé 12 fr. Aucune erreur d’addition pour autant. «Les produits tarifaires ne sont pas les mêmes, note Julien Leuenberger, responsable opérationnel de la communauté tarifaire vaudoise. Avec les billets Mobilis, le client peut circuler librement sur toutes les lignes situées dans ses zones de validité, y compris les bus urbains à Nyon ou à Yverdon. Avec le billet acheté à Genève, il ne peut circuler que sur la ligne CFF.»

Selon nos constatations pour le trajet incriminé, les billets achetés via l’application mobile ou le site web des CFF sont assimilés à des titres de transport Mobilis, puisque le tarif indiqué y est bien de 13 fr. 20. A cela près que le système des CFF indique que le billet n’est valide que… jusqu’à la gare d’Yverdon-les-Bains. Vous avez dit incohérent?

Des courts parcours par SMS aux oubliettes

La plupart des transporteurs régionaux offrent la possibilité de commander un billet par SMS. Mais, outre le fait que tous les abonnements mobiles ne le permettent pas (les SMS surtaxés peuvent être bloqués, sur demande des parents de mineurs notamment), il est impossible d’acheter par ce canal un billet court parcours. «Il s’agit d’un problème technique car il n’est pas possible de connaître l’arrêt de départ. Si on introduisait la possibilité de saisir le détail du parcours, l’opération d’achat nécessiterait davantage de temps», souligne Nicolas Ostermann, responsable du projet de vente par SMS aux Transports publics lausannois (TL).

Même son de cloche du côté des Transports publics fribourgeois, puisque «le billet court parcours aurait nécessité la prise en compte des arrêts, ce qui aurait ajouté une complexité contraire à l’objectif de simplification de l’achat du titre de transport». Commander vite ou à moindre coût: il faut désormais choisir.

Des premières classes… en bus

Envie de voyager en première classe dans un bus romand? C’est apparemment possible en achetant un billet sur le site web des CFF. Inutile toutefois de gaspiller votre argent… les bus ne disposant bel et bien que d’une classe unique.

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Interpellation des grands distributeurs

 
Nous demandons aux distributeurs

  • cesser le marketing agressif sur les fraises, mais également sur d’autres denrées hors saison, que ce soit en rayon ou dans les différentes publications destinées à vos clients (catalogues, magazines, journaux, newsletter, etc.) ;
  • renoncer à disposer les fraises espagnoles aux endroits stratégiques de vos points de vente, à savoir en face de l’entrée, sur des ilots dédiés, ou en tête de gondoles ;
  • ne pas recourir à des mises en scène pour vendre la fraise hors saison (à savoir jusqu’en avril), en l’associant par exemple à de la crème et des tartelettes. Une demande valable aussi pour d’autres denrées, comme les asperges du Pérou associées à de la mayonnaise, viande séchée ou autre ;
  • indiquer clairement, de manière bien visible et transparente le pays de provenance ainsi que les noms des producteurs de fraises importées, que ce soit sur les affichettes qui accompagnent ces fruits en rayon, dans les publicités ou sur le dessus des barquettes ;
  • ne plus utiliser de formulations qui peuvent induire en erreur le consommateur sur la saison de la fraise en Suisse. Une demande valable pour la mise en rayon, ainsi que toute publication ;
  • être en mesure de prouver toute allégation de durabilité concernant l’assortiment.

Les dates de la tournée romande #Ramènetafraise

29.05.21Marché de Boudry (NE)
01.06.21Marché de Neuchâtel (NE)
02.06.21Marché de La Chaux-de-Fonds (NE)
04.06.21Marché de Fleurier (NE)
05.06.21Gare de Lausanne (VD)
12.06.21Gare de Genève (GE)
08.06.21Place fédérale (BE)
12.06.21Marché de Delémont (JU)
15.06.21Gare de Delémont (JU)
19.06.21Marché de Fribourg (FR)
27.09.21Festi’Terroir Genève (GE)
28.08.21Festi’Terroir Genève (GE)
28.08.21Objectif Terre Lausanne (VD)
29.08.21Festi’Terroir Genève (GE)
29.08.21Objectif Terre Lausanne (VD)
09.09.21Semaine du goût Sion (VS)
25.09.21Concours suisse des produits du terroir Courtemelon (JU)
26.09.21Concours suisse des produits du terroir Courtemelon (JU)
05.10.21Les Jardins du Flon, à Lausanne (VD)
16.10.21Epicerie fine Côté Potager, à Vevey (VD)