5.12.2017, Aline Jaccottet
La fin de l’année, c’est aussi le retour des marrons et du vin chaud à déguster dans la rue. Vous salivez ? Ne laissez pas tomber toute vigilance…
Ils sont les stars des marchés de Noël. Des stars que l’on gagnerait à mieux connaître… Prenez le marron, ou plutôt la châtaigne: la plupart du temps, les marchands se fournissent auprès d’un grand importateur pour des raisons de coût, comme le notait une enquête de Bilan. La production suisse ne pouvant répondre à la demande, la majorité des marrons que nous consommons provient donc d’Italie, d’Espagne, voire de Chine, mais pas des Grisons. Les commerçants qui affichent leur origine sont bien rares, alors incitez-les à l’inscrire noir sur blanc à l’étal en achetant votre cornet.
Le vin chaud est un autre délice des étals hivernaux qui peut… refroidir les ardeurs. L’Ordonnance fédérale sur les boissons stipule que le breuvage doit contenir du vin, rouge ou blanc, aromatisé principalement de cannelle ou de girofle. Voilà qui laisse la place à de nombreuses variantes. Or, les préparations industrielles en carton que l’on réchauffe sur place supplantent largement les recettes maison. S’agissant d’une boisson alcoolisée, les fabricants peuvent en passer la composition sous silence. Ökotest et Stiftung Warentest ont pourtant trouvé des arômes chimiques dans certains breuvages tout prêts et autant de sucre que dans du Coca. «Ces ingrédients n’ont rien à y faire, et on est assez loin de l’esprit de Noël», relève Barbara Pfenniger. La transparence serait de mise là encore. Aussi, pour distinguer le bon grain de l’ivraie, demandez au commerçant comment il a préparé son mélange. Et «observez la couleur. Si la robe vire au brun, c’est que le vin a bouilli depuis plusieurs jours», indique Julien Ducruet, professeur d’oenologie à la HES de Changins.
