26.8.2013, A.O. / Photo Shutterstock / gcpics
Le magazine K-Tipp publie un test alarmant sur les bactéries présentes dans 30 mélanges en sachet. Pas de panique, toutefois: aucune ne fait courir de risque sanitaire.
Flashback. Au Printemps 2011, l’affaire dite «des concombres espagnols» défrayait la chronique. Pour rappel, une mystérieuse bactérie tuait quarante-sept personnes en un mois, principalement en Allemagne du nord. Accusé à tort, le concombre, en particulier espagnol, subissait des chutes de ventes vertigineuses. Les véritables coupables, eux, se sont révélé être une souche entéro-hémorragique de la bactérie Escherichia coli (ECEH) présente dans des graines germées.
Suite à cette affaire, les autorités suisses et européennes ont fait savoir qu’elles allaient mettre les bouchées doubles pour améliorer la situation sanitaire des produits préemballés. Des affirmations que la FRC a vérifiées en juin dernier, en faisant analyser onze paquets de graines germées et douze sachets de salades achetés en supermarché.
Résultat: aucun produit ne présentait de danger pour les consommateurs. Un constat rassurant, qui confirme les études des laboratoires cantonaux (SCAV): ceux-ci n’avaient trouvé aucun produit dangereux en 2012. On croyait donc pouvoir croquer à nouveau de manière insouciante dans de belles assiettes de crudités.
Trois échantillons riches en germes
C’était sans compter sur le magazine alémanique KTipp, qui sort ce mois-ci les résultats de ses analyses sur 30 mélanges de salades pré-emballés. Titré «Des bactéries qui rendent malade dans les salades toutes prêtes», l’article a fait l’objet d’une reprise sur le site 20minutes.ch.
Moisissures, pesticides, bactéries, la liste des ingrédients indésirables est effectivement longue. Mais aucun de ces composés ne dépassent les limites fixées par la législation suisse. Pour évaluer les résultats, la rédaction s’est basée sur la loi allemande, plus sévère. Ces articles ont d’ailleurs fait réagir l’Association suisse du commerce de fruits, légumes et pommes de terre (Swisscofel), qui tempère dans un communiqué: «Ces résultats se situent dans la fourchette habituelle. Les produits examinés ne rendent pas malades ni ne sont dangereux pour la santé».
Reste que trois échantillons présentent des quantités de germes totaux supérieures à la valeur indicative prévue par la loi helvétique (faute de valeur limite). Preuve, s’il en fallait encore une, que les que les efforts doivent être sérieusement maintenus.



