5.6.2018, BP / parallèle.ch
«On nous fait vraiment avaler n’importe quoi! En effet, quelle n’a pas été ma surprise de découvrir que la cuchaule de Migros contenait de l’huile de palme. Selon la tradition, la matière grasse qui entre dans ce pain brioché devrait être du beurre. Il serait vraiment temps que nos politiques fassent le ménage chez les industriels.» Josiane S.
FRC | Une cuchaule élaborée dans le respect de la coutume est composée de lait entier, de farine de froment, de beurre, de sucre, de sel de cuisine, de safran et de levure fraîche de boulanger. On y ajoute éventuellement des oeufs et du levain. C’est tout. Aujourd’hui, on peut en manger tous les jours, mais à l’origine, ce produit est intimement lié à la fête typiquement fribourgeoise de la Bénichon, qui se déroule à l’automne.
Dans l’exemple que vous mentionnez, la «tradition» ne sert que d’argument de marketing, puisque cette cuchaule de distributeur intègre de l’huile de palme et des additifs. C’est donc trompeur pour le consommateur qui s’attend à un produit typique. Détail piquant, le site de Migros, Migusto, respecte, lui, la recette de base. Le géant orange aurait donc bien fait de s’en inspirer pour son produit manufacturé!
Mentionnons encore que les artisans de la vraie cuchaule ont fini par obtenir une AOP (appellation d’origine protégée) pour protéger la recette et le savoir-faire traditionnels. Il faudra désormais élaborer la cuchaule en respectant les règles du cahier des charges officiel. Ainsi, la farine, le lait, le beurre et les oeufs devront provenir de la région.
La FRC a insisté pour que la recette officielle soit la plus traditionnelle et naturelle possible – donc sans huile de palme, sans arômes artificiels ni additifs.



