FRC Conseil : Commerce

Vente à l’essai: forcing à l’excès

1.5.2018, Il aura fallu beaucoup d’énergie à Elisabeth Schaeffer pour obtenir raison. Photo: Jean-Luc Barmaverain

Une vente à l’essai se transforme en vente forcée. Témoignage.



«Séduite par une offre parue dans un journal pour un appareil de massage plantaire à l’essai durant 90 jours, j’ai commandé ce produit fin 2017. Après plus de trois semaines d’attente, lassée, j’ai envoyé un courrier d’annulation. Il est resté lettre morte mais j’ai fini par recevoir l’article, assorti d’une facture de 195 fr. 90, payable dans les cinq jours. Déçue par l’objet, je l’ai renvoyé le lendemain. Sentant venir les problèmes, j’ai adressé un courrier supplémentaire pour informer Elite que je faisais usage de mon droit de rétractation. L’entreprise m’a tout de même transmis un rappel, ignorant mes courriers. Excédée, j’ai fait appel à la protection juridique proposée par la FRC.» Elisabeth Schaeffer

FRC | Un contrat à l’essai ne lie pas immédiatement l’acheteur qui reste libre de refuser ou d’accepter la chose après l’avoir examinée ou essayée. Le contrat est considéré comme tacitement accepté à la fin du temps d’essai si le client ne renvoie pas le produit, ou expressément accepté s’il informe la société de sa volonté de l’acquérir. Dans ce cas, la mention «avec essai gratuit» ainsi qu’une clause relative à la possibilité de retourner l’appareil dans un délai de 90 jours en cas d’insatisfaction figuraient clairement sur le bon de commande.

Faux sur toute la ligne

Interpellé par Elisabeth Schaeffer au début de l’année, le service juridique de la CAP a contacté Elite, lui rappelant l’absence de tout fondement juridique de la créance qu’elle réclamait au vu de la commande signée par notre membre. La juriste en charge du dossier a aussi signifié qu’il s’agissait bel et bien d’un contrat à l’essai, et que la loi est particulièrement claire à ce propos.

En outre, la CAP a fait savoir que la facture transmise par Elite à la livraison du produit choquait d’autant plus le bon sens que le délai de 5 jours imparti à notre membre était lui aussi sans fondement. Comment justifier ce montant alors que le temps d’essai n’avait même pas débuté? Elisabeth Schaeffer restait libre de refuser le contrat dans un délai de 90 jours et n’avait rien à payer dans l’intervalle. De plus, elle a même renvoyé le produit immédiatement. Ce qui n’a pas empêché la société de continuer à réclamer le paiement du produit sans droit.

Elite ayant fait la sourde oreille aux doléances d’Elisabeth Schaeffer et laissant ses courriers sans réponses, il aura fallu l’intervention du service juridique auprès d’Elite Trade, à Saint-Gall, pour obtenir l’annulation de cette facture. Chose faite, mais sans explication ni excuse pour le désagrément causé à la principale intéressée. Notre membre n’a pas manqué de rappeler la société pour s’enquérir de ce mutisme. Elle n’a reçu qu’une réponse insatisfaisante: la représentante de cette société a tout bonnement nié avoir reçu un quelconque courrier.

Astuce juridique

• Si vous commandez un article via un bulletin tiré d’un journal, conservez soigneusement une copie de ce document. Cela vous permettra de prouver qu’un produit à l’essai a bien été proposé.
• Ne vous acquittez pas du montant réclamé avant la fin du temps d’essai si vous n’êtes pas sûr d’acheter le produit. Le paiement du produit vaudra pour acceptation.
• Si la société réclame le paiement directement après la livraison, vous pouvez contester la créance en indiquant qu’il s’agit d’un produit à l’essai, conditionnée à votre acceptation ou à l’écoulement du temps d’essai.

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Interpellation des grands distributeurs

 
Nous demandons aux distributeurs

  • cesser le marketing agressif sur les fraises, mais également sur d’autres denrées hors saison, que ce soit en rayon ou dans les différentes publications destinées à vos clients (catalogues, magazines, journaux, newsletter, etc.) ;
  • renoncer à disposer les fraises espagnoles aux endroits stratégiques de vos points de vente, à savoir en face de l’entrée, sur des ilots dédiés, ou en tête de gondoles ;
  • ne pas recourir à des mises en scène pour vendre la fraise hors saison (à savoir jusqu’en avril), en l’associant par exemple à de la crème et des tartelettes. Une demande valable aussi pour d’autres denrées, comme les asperges du Pérou associées à de la mayonnaise, viande séchée ou autre ;
  • indiquer clairement, de manière bien visible et transparente le pays de provenance ainsi que les noms des producteurs de fraises importées, que ce soit sur les affichettes qui accompagnent ces fruits en rayon, dans les publicités ou sur le dessus des barquettes ;
  • ne plus utiliser de formulations qui peuvent induire en erreur le consommateur sur la saison de la fraise en Suisse. Une demande valable pour la mise en rayon, ainsi que toute publication ;
  • être en mesure de prouver toute allégation de durabilité concernant l’assortiment.

Les dates de la tournée romande #Ramènetafraise

29.05.21Marché de Boudry (NE)
01.06.21Marché de Neuchâtel (NE)
02.06.21Marché de La Chaux-de-Fonds (NE)
04.06.21Marché de Fleurier (NE)
05.06.21Gare de Lausanne (VD)
12.06.21Gare de Genève (GE)
08.06.21Place fédérale (BE)
12.06.21Marché de Delémont (JU)
15.06.21Gare de Delémont (JU)
19.06.21Marché de Fribourg (FR)
27.09.21Festi’Terroir Genève (GE)
28.08.21Festi’Terroir Genève (GE)
28.08.21Objectif Terre Lausanne (VD)
29.08.21Festi’Terroir Genève (GE)
29.08.21Objectif Terre Lausanne (VD)
09.09.21Semaine du goût Sion (VS)
25.09.21Concours suisse des produits du terroir Courtemelon (JU)
26.09.21Concours suisse des produits du terroir Courtemelon (JU)
05.10.21Les Jardins du Flon, à Lausanne (VD)
16.10.21Epicerie fine Côté Potager, à Vevey (VD)