24.8.2010

Depuis quelque temps, dans tous les magasins de Suisse, des vignettes colorées indiquent l'âge de vente des DVD.

Ces étiquettes portent la mention svv-video.ch, qui fait référence au site Internet de l’Association suisse du vidéogramme. Quelques exemples récents me font douter de la fiabilité des âges indiqués. « The Chaser », de Na Hong-jin, interdit dans plusieurs cantons, dont Vaud et Genève, aux moins de 18 ans, est étiqueté avec la mention 12+. Inversément, on découvre « Ne nous fâchons pas », de Georges Lautner, avec la mention 16+. On trouve de nombreuses incohérences de ce type. Erreurs d’étiquetage? Méconnaissance des contenus? »

La loi comprend des dispositions pour protéger la jeunesse des contenus vidéo violents (article 5 de la loi fédérale sur la radio et la télévision). Dans les faits, la Confédération confie cette protection aux cantons, qui ont pour la plupart défini des âges légaux, à l’exception de neuf cantons suisses alémaniques, qui ne diposent d’aucune réglementation. Cela dit, le contenu et l’organisation des solutions retenues manquent d’homogénéité, malgré une tentative avortée d’harmonisation, fin 2009.

Certains cantons ont délégué la prise de décision aux communes. Seul le canton de Vaud dispose d’une législation réglant l' »âge d’admission aux représentations cinématographiques » ainsi que l' »âge de location et de vente » de vidéogrammes ou de logiciels de loisirs. En outre, l’Association suisse du vidéogramme (AVS) a mis elle-même en place un système de protection depuis le 1er octobre 2008. Elle regroupe certains grands acteurs du commerce de détail qui ont signé une charte de bonne conduite. Voilà donc pourquoi l’âge indiqué n’est pas partout le même, ce que déplore la FRC, favorable à une réglementation nationale en la matière