Enquête : Eclairage

LED: attention les yeux!

20.4.2011, Anne Onidi

Les spots lumineux que nous avons testés présentent un léger risque pour la rétine. Les ampoules de type classique sont, elles, sans danger.



Les LED (Light Emitting Diodes, ou diodes électroluminescentes) occupent une place de plus en plus importante dans les rayons des ampoules économiques. Elles sont chères, certes, mais offrent en contrepartie une durée de vie pouvant atteindre des décennies. Quant à leur lumière, elle assure un rendu des couleurs légèrement plus naturel que les ampoules fluo compactes, leaders du secteur.

Le bleu dans le collimateur

L’an passé, suite à la publication d’un rapport de l’Agence française de sécurité sanitaire (Anses), les LED ont nourri les interrogations de la presse: la composition spectrale de leur lumière, justement, était mise au banc des accusés au motif qu’elle serait nocive pour les yeux. « Le risque réside dans la forte proportion de lumière bleue, qui est phototoxique pour l’oeil et provoque un stress toxique pour la rétine. En effet, la lumière blanche est obtenue en ajoutant une couche de poudre de phosphore jaune à des LED bleues », explique l’Anses.
Pour concevoir leurs ampoules, les fabricants suivent une norme qui prévient les dangers photobiologiques pour l’oeil (la NF EN 62471). Or, curieusement, cette norme implique deux procédures de mesure. La première – permissive – quantifie le danger à une distance où l’éclairement lumineux est de 500 lux, distance pouvant varier grosso modo entre 20 centimètres et 1,50 m. La deuxième procédure – sévère – utilise les données récoltées à une distance fixe de 20 centimètres, où l’éclairement lumineux varie en fonction du modèle d’ampoule testé. Avec nos confrères français de Que Choisir, nous avons testé six échantillons selon les deux protocoles de mesure. Pour constater que les fabricants, eux, semblent n’en utiliser qu’un: celui qui leur accorde la plus grande marge de manoeuvre!

Personnes sensibles s’abstenir

En effet, à 500 lux, tous les modèles passent l’épreuve de mesures et obtiennent donc un risque de niveau 0. En revanche, à une distance de 20 centimètres, les spots s’avèrent plus agressifs et récoltent un degré de risque de niveau 1 (risque faible), tandis que les ampoules à LED de forme classique maintiennent le risque nul. Pourquoi cette différence? Dans les spots, les diodes sont apparentes, alors que sur les ampoules classiques, le verre ou le plastique sert de filtre de diffusion de lumière.
Le risque a beau être faible, il n’a pas la même incidence pour tout le monde. Les enfants, dont le cristallin n’est pas encore formé, y sont plus sensibles. Quant aux travailleurs fortement exposés, ils peuvent dépasser le taux d’exposition pris en compte dans la norme. Notre test le montre: la norme devrait être réévaluée. Le consommateur, lui, a intérêt à opter pour des ampoules sans LED apparentes et de couleur chaude, car elles émettent moins de lumière bleue. Quant à l’Office fédéral de la santé publique (OFSP), il n’a pour l’instant « rien à dire ». Bien lui en prendrait de s’y intéresser sérieusement…


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Interpellation des grands distributeurs

 
Nous demandons aux distributeurs

  • cesser le marketing agressif sur les fraises, mais également sur d’autres denrées hors saison, que ce soit en rayon ou dans les différentes publications destinées à vos clients (catalogues, magazines, journaux, newsletter, etc.) ;
  • renoncer à disposer les fraises espagnoles aux endroits stratégiques de vos points de vente, à savoir en face de l’entrée, sur des ilots dédiés, ou en tête de gondoles ;
  • ne pas recourir à des mises en scène pour vendre la fraise hors saison (à savoir jusqu’en avril), en l’associant par exemple à de la crème et des tartelettes. Une demande valable aussi pour d’autres denrées, comme les asperges du Pérou associées à de la mayonnaise, viande séchée ou autre ;
  • indiquer clairement, de manière bien visible et transparente le pays de provenance ainsi que les noms des producteurs de fraises importées, que ce soit sur les affichettes qui accompagnent ces fruits en rayon, dans les publicités ou sur le dessus des barquettes ;
  • ne plus utiliser de formulations qui peuvent induire en erreur le consommateur sur la saison de la fraise en Suisse. Une demande valable pour la mise en rayon, ainsi que toute publication ;
  • être en mesure de prouver toute allégation de durabilité concernant l’assortiment.

Les dates de la tournée romande #Ramènetafraise

29.05.21Marché de Boudry (NE)
01.06.21Marché de Neuchâtel (NE)
02.06.21Marché de La Chaux-de-Fonds (NE)
04.06.21Marché de Fleurier (NE)
05.06.21Gare de Lausanne (VD)
12.06.21Gare de Genève (GE)
08.06.21Place fédérale (BE)
12.06.21Marché de Delémont (JU)
15.06.21Gare de Delémont (JU)
19.06.21Marché de Fribourg (FR)
27.09.21Festi’Terroir Genève (GE)
28.08.21Festi’Terroir Genève (GE)
28.08.21Objectif Terre Lausanne (VD)
29.08.21Festi’Terroir Genève (GE)
29.08.21Objectif Terre Lausanne (VD)
09.09.21Semaine du goût Sion (VS)
25.09.21Concours suisse des produits du terroir Courtemelon (JU)
26.09.21Concours suisse des produits du terroir Courtemelon (JU)
05.10.21Les Jardins du Flon, à Lausanne (VD)
16.10.21Epicerie fine Côté Potager, à Vevey (VD)