1.11.2022, Laurianne Altwegg
Entre 2023 et 2026, deux techniques auront remplacé l’abattage des poussins mâles. Explications.
L’œuf ou la poule? Pour pondre un œuf, il faut une poule; pour faire naître une pondeuse, il faut des œufs… et dans le lot, il y a des coqs. Or ces derniers n’ayant que peu d’intérêt hors reproduction, ils sont systématiquement éliminés peu après la naissance. Car si engraisser les mâles est possible, ce n’est pas rentable, le temps nécessaire pour atteindre le poids requis étant très long. Heureusement, la pratique barbare du broyage des poussins vivants a été remplacée par le gazage. Mais cette technique demeure largement réprouvée par consommateurs et défenseurs des animaux. Aussi, la branche avicole se tourne vers d’autres solutions, chacune ayant des avantages et des inconvénients.
Les éleveurs Bio Suisse ont jusqu’à 2026 pour se tourner vers des poules à deux fins, une race permettant de produire œufs et viande qui évite la mise à mort des poussins. L’option nécessite plus de fourrage, donc l’impact environnemental s’en ressent. De plus, ces poulets étant moins charnus, on peut se demander si leur viande trouvera son public.
L’agriculture conventionnelle aura mis en place d’ici fin 2023 une méthode qui détermine le sexe dans l’œuf dans les deux grands couvoirs de Suisse. Reste que les embryons mâles seront éliminés et que toute souffrance n’est pas exclue, même neuf jours après la fécondation. En outre, la méthode, onéreuse, poussera le prix des œufs à la hausse. Et vous, à quelle solution va votre préférence?
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