17.9.2014, B.P.
"Un article du Nouvelliste présente une nouvelle trieuse à abricots, capable de mesurer leur maturité. Cette machine ressemble à une sorte de scanner, et l'article ne dit pas comment elle fonctionne, à quelles ondes elle soumet ces pauvres abricots: faut-il s'inquiéter d'un impact sur la santé des humains qui consommeront ces fruits?"
Dans son édition du 19 août, Le Nouvelliste présentait une machine, encore un prototype, capable de trier les abricots en fonction de leur maturité. Développé par le service cantonal de l’agriculture en collaboration avec l’Université de Bologne, l’appareil n’en est pas encore au stade de la commercialisation, mais suscite déjà quelques interrogations. Auxquelles nous tâchons de répondre.
Comme l’article le spécifie, cet appareil trie les abricots selon leur couleur. Comment fait-il? Renseignements pris, c’est une caméra sophistiquée couplée à un ordinateur qui analyse la pigmentation des fruits afin de détecter le taux résiduel de chlorophylle. Le chlorophylle est un indicateur de maturité: moins le fruit en contient, plus il est mûr et sucré. Cette mesure est d’autant plus compliquée que la couleur des multiples variétés d’abricots n’est pas la même: certaines sont rouges-oranges, d’autres gardent des plages légèrement vertes même à maturité. Mais apparemment, le recours à cette trieuse sophistiquée complète bien le regard des agriculteurs et le calibrage des fruits.
En conclusion, le fruit n’est aucun moment ni sondé ni irradié avec cette nouvelle trieuse, mais seulement « photographié ». Il n’est donc pas altéré.
Relevons encore qu’en Suisse, il est obligatoire de notifier sur l’étiquette si un aliment a été irradié. Lors de la dernière révision de loi, cette mention devait être supprimée pour les petits emballages. Grâce à l’insistance de la FRC, l’obligation a été maintenue pour tous les emballages.
