21.10.2011, Aline Clerc
Le volume des biens achetés pèse lourd sur l'environnement. Dans de nombreux cas, louer ou emprunter permet de satisfaire besoins et envies sans accumuler des objets souvent peu utilisés.
Près de 700 kilos, c’est la production annuelle de déchets de chaque habitant de notre pays, un des chiffres les plus élevés d’Europe. Même si la moitié est triée et recyclée, même s’il s’agit de produits labellisés, l’environnement en souffre. En cause: la quantité de matières premières et d’énergie utilisée, et la dissémination de polluants lors de leur phase de production.
La fonction plutôt que l’objet
Prenant ces éléments en compte, certaines entreprises vendent désormais des services au lieu de biens. Le fabricant de pneus Michelin a développé un service de location de pneumatiques pour les transporteurs routiers, et son chiffre d’affaires ne dépend plus du nombre de pneus vendus. L’entreprise au Bibendum a tout intérêt à produire des pneus à longue durée de vie et à les entretenir au mieux, ce qui, au final, est un bénéfice pour l’environnement. Depuis plus de vingt ans, Xerox loue et entretient ses photocopieurs plutôt que de les vendre. Ce concept a été théorisé par des économistes sous le nom d’économie de fonctionnalité, les clients achetant la fonction plutôt que l’objet qui la remplit. La charge environnementale s’en trouve allégée sans pour autant perdre en confort.
Pour les particuliers
Pour les particuliers, il n’existe que peu d’exemples de ce type de services, à l’instar de Couches Eco’Service, entreprise alsacienne qui propose la location et le lavage de couches réutilisables. Néanmoins, de nombreux produits peuvent être loués ou empruntés, permettant ainsi de consommer sans renoncer à son plaisir ou à son confort. Au niveau économique, l’option se révèle souvent avantageuse, surtout si l’usage n’est qu’occasionnel. Pour les appareils et les véhicules, la location permet également d’éviter de se soucier de l’entretien, des réparations et du stockage. Alors pourquoi s’encombrer?
