Article : Economie de partage

Trouver un baby-sitter sur le web

31.5.2016, Sandra Imsand / Fondée en 2012 à Paris, Yoopies est la plate-forme de garde d’enfants leader en Europe, avec un demi-million de baby-sitters dans neuf pays. Kzenon/shutterstock.com

Faire garder ses enfants quelques heures, soit. Mais quels sont les droits et devoirs en la matière ?



Trouver un baby-sitter en un clic. Une offre à laquelle Alexandra a adhéré immédiatement. Sur Yoopies.ch, lancé en Suisse en janvier 2013, des centaines de personnes proposent garde d’enfants, soutien scolaire, ménage, gardiennage d’animaux ou aide aux seniors. Le demandeur n’a qu’à rentrer son code postal pour découvrir le profil de ceux qui sont disponibles dans son quartier. Une fois le contact établi, libre aux parties de convenir de leurs modalités. Ce qu’Alexandra apprécie particulièrement: la flexibilité et un taux de réponse important. Même – et surtout – en cas d’urgence.

Yoopies n’est pas le seul portail auquel les parents peuvent se référer: la Croix-Rouge suisse, vénérable institution active dans la garde d’enfants, a ouvert le sien en mars dernier: babysitter.redcross.ch/fr.

Et chaque plate-forme dispose de ses propres arguments. Ainsi, Yoopies fait valoir un vaste réseau: 27 000 baby-sitters et 13 500 parents inscrits en Suisse, selon ses dires. Le site assure vérifier les informations et diplômes de ses membres.

De son côté, la Croix-Rouge met en avant sa longue expérience. Non seulement elle informe fréquemment parents et baby-sitters soucieux d’être en règle sur des questions d’assurances sociales (voir ci-dessous), mais elle dispense également des cours pour les baby-sitters, ne laissant qu’à ces bénéficiaires la possibilité de s’inscrire sur le portail. En revanche, fin avril, le site n’en recensait que 130, dont un peu plus de 10% de Romands.

Autre différence, le financement: Yoopies perçoit des abonnements premium au tarif dégressif en fonction de leur durée (de 19 à 49 fr. par mois) pour les parents. Ces derniers peuvent néanmoins prendre contact avec le premier candidat de manière gratuite. La Croix-Rouge fait passer à la caisse les parents qui ont trouvé une solution de garde (30 fr.). Dans les deux cas, le service reste gratuit pour les baby-sitters.

Salaire à négocier

Par ailleurs, aussi bien chez l’un que chez l’autre, le salaire est à négocier entre les deux parties. La Croix- Rouge publie des recommandations (de 6 à 9 francs l’heure pour les 13- 15 ans et de 10 à 15 francs pour les 16-18 ans). A titre d’exemple, Yoopies a publié l’an dernier une étude européenne sur les tarifs des babysitters sur la base de ses services. La Suisse caracole en tête avec un salaire horaire moyen de 16 fr. 02. Les trois villes les moins chères sont romandes: Marly (FR), Payerne (VD) et Martigny (VS).

Cet article est paru sous le titre «Baby-sitting géolocalisé» dans le numéro 89 du magazine

 

Tranches de vie

L’employeuse | C’est sur les réseaux sociaux qu’Alexandra a appris l’existence de Yoopies. Elle s’est immédiatement inscrite afin de pouvoir trouver un babysitter pour ses enfants de 8 et 10 ans. Elle apprécie de pouvoir avoir accès immédiatement à des dizaines de profils dans son quartier, et ainsi se constituer une petite liste de personnes à qui confier occasionnellement son fils et sa fille. Jusqu’ici, il n’y a jamais eu de problème. Et lorsqu’une personne ne lui a pas convenu, elle n’a simplement plus fait appel à ses services. Seul bémol: comme Airbnb ou Uber, Yoopies fonctionne sur le principe des recommandations. Sauf qu’Alexandra ne donne pas forcément une bonne note à un baby-sitter qui lui convient, de peur de voir sa perle rare être trop sollicitée, donc peu disponible. Les limites de l’exercice…

L’employée | Sabrina, 25 ans, a découvert Yoopies en cherchant des annonces pour exercer ce type de petit boulot. Elle a rapidement adhéré et s’est créé un profil. «J’ai mis ma photo, indiqué mon parcours, mes disponibilités, mes prétentions salariales. C’est pratique», explique l’étudiante en dernière année en éducation de l’enfance. Ensuite, le site lui a fait parvenir les contacts de familles dont le profil correspondait au sien. «Les critères sont établis en fonction de la distance géographique entre le futur employeur et moi, ainsi que les disponibilités. Ces e-mails sont très ciblés et n’arrivent que ponctuellement. Je n’ai pas l’impression d’être noyée sous les messages.» Pour l’instant, cette inscription lui permet de travailler environ une fois par mois. «J’ai constaté que beaucoup de familles cherchaient des nounous plutôt que des gardes ponctuelles.»

 

Contrat

Ces assurances mal connues

Le baby-sitting entre dans la catégorie du «travail domestique» (AVS, mémento 2.06, art. 1). Il consiste à garder des enfants en bas âge de manière ponctuelle et irrégulière, en principe au domicile des parents en leur absence. Ce petit boulot – à ne pas confondre avec une activité régulière de nounou ou de maman de jour soumise à d’autres règles – est souvent effectué par des mineurs. Du coup, la question des cotisations aux assurances sociales ne se pose pas: depuis le 1er janvier 2015, les familles ne doivent plus verser d’assurances obligatoires (AVS/ AI/APG/AC). Ainsi, un baby-sitter de moins de 25 ans qui gagne au maximum 750 francs par an et par famille est exempté de cotisations. Au-delà, il y est soumis dès l’âge de 18 ans.

Quant à l’assurance-accident, elle n’est plus obligatoire pour engager un baby-sitter. C’est à ce dernier de la conclure. Par mesure de précaution, Alexandra en a, pour sa part, souscrit une, qui couvre aussi bien les baby-sitters occasionnels que la femme de ménage.

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Interpellation des grands distributeurs

 
Nous demandons aux distributeurs

  • cesser le marketing agressif sur les fraises, mais également sur d’autres denrées hors saison, que ce soit en rayon ou dans les différentes publications destinées à vos clients (catalogues, magazines, journaux, newsletter, etc.) ;
  • renoncer à disposer les fraises espagnoles aux endroits stratégiques de vos points de vente, à savoir en face de l’entrée, sur des ilots dédiés, ou en tête de gondoles ;
  • ne pas recourir à des mises en scène pour vendre la fraise hors saison (à savoir jusqu’en avril), en l’associant par exemple à de la crème et des tartelettes. Une demande valable aussi pour d’autres denrées, comme les asperges du Pérou associées à de la mayonnaise, viande séchée ou autre ;
  • indiquer clairement, de manière bien visible et transparente le pays de provenance ainsi que les noms des producteurs de fraises importées, que ce soit sur les affichettes qui accompagnent ces fruits en rayon, dans les publicités ou sur le dessus des barquettes ;
  • ne plus utiliser de formulations qui peuvent induire en erreur le consommateur sur la saison de la fraise en Suisse. Une demande valable pour la mise en rayon, ainsi que toute publication ;
  • être en mesure de prouver toute allégation de durabilité concernant l’assortiment.

Les dates de la tournée romande #Ramènetafraise

29.05.21Marché de Boudry (NE)
01.06.21Marché de Neuchâtel (NE)
02.06.21Marché de La Chaux-de-Fonds (NE)
04.06.21Marché de Fleurier (NE)
05.06.21Gare de Lausanne (VD)
12.06.21Gare de Genève (GE)
08.06.21Place fédérale (BE)
12.06.21Marché de Delémont (JU)
15.06.21Gare de Delémont (JU)
19.06.21Marché de Fribourg (FR)
27.09.21Festi’Terroir Genève (GE)
28.08.21Festi’Terroir Genève (GE)
28.08.21Objectif Terre Lausanne (VD)
29.08.21Festi’Terroir Genève (GE)
29.08.21Objectif Terre Lausanne (VD)
09.09.21Semaine du goût Sion (VS)
25.09.21Concours suisse des produits du terroir Courtemelon (JU)
26.09.21Concours suisse des produits du terroir Courtemelon (JU)
05.10.21Les Jardins du Flon, à Lausanne (VD)
16.10.21Epicerie fine Côté Potager, à Vevey (VD)