27.1.2015, Joy Demeulemeester / Shutterstock/bikeriderlondon
Souvent d’origine virale, les infections des sinus se soignent surtout à l’aide d’une bonne dose d’eau, de repos, et bien au chaud.
C’est presque une tradition hivernale… Cela commence par un banal rhume, attrapé Dieu sait où, et, un matin, on se réveille avec une grosse infection des sinus. La sinusite est très souvent d’origine virale, et non bactérienne. Et il est donc inutile, de prime abord, de la soigner à l’aide d’antibiotiques, dont les virus se moquent bien.
Les sinus sont un labyrinthe de cavernes reliées au nez par d’étroits couloirs. Ils humidifient et réchauffent l’air inhalé, et se chargent de nettoyer les voies nasales grâce aux sécrétions et aux petits cils de leurs muqueuses. Manque de chance, ces dernières s’enflamment au contact de virus, gonflent et freinent ainsi l’écoulement des sécrétions. Et comme des sinus bouchés ne peuvent plus être ventilés, des germes s’y installent parfois. Il y a alors risque de surinfection. Il est donc important de rétablir rapidement la circulation des fluides dans cette zone de la boîte crânienne afin d’éviter l’arrivée des bactéries.
«La majorité des sinusites virales durent une dizaine de jours, explique Naline Juilland, cheffe de clinique en ORL au CHUV de Lausanne. Et on se contente de soigner les symptômes par des rinçages de nez à l’eau salée (lire encadré ci-dessous) et éventuellement, pendant cinq jours au maximum, à l’aide de gouttes décongestionnantes. Quant aux douleurs, du paracétamol et, si nécessaire, des anti-inflammatoires sur prescription, en auront raison.»
Quand le mal persiste
Par ailleurs, du repos, du chaud, une alimentation riche en vitamines et une bonne hydratation aideront le système immunitaire à lutter contre la maladie. «Si l’état ne s’améliore pas après une dizaine de jours et que les sécrétions deviennent jaunâtres ou verdâtres, il y a peut-être une surinfection bactérienne. Des gonflements autour des yeux, de forts maux de tête, ainsi que des troubles de la vigilance ou oculaires, sont autant de motifs de consultation», recommande Naline Juilland.
