10.12.2014, Laurianne Altwegg / Une bougie qui tangue et un accident est vite arrivé. Shutterstock / images72

Acheter un sapin qui ne prend pas feu à la première étincelle ? La FRC vous livre quelques conseils à mettre en pratique lors du choix de votre arbre de Noël.

Noël, sa dinde, ses cadeaux et… ses incendies domestiques. Chaque année, près de 1000 sinistres de ce type sont dénombrés pendant les fêtes en Suisse. Allumer les bougies de son sapin comporte toujours un danger, mais savez-vous également que certains arbres de Noël présentent plus de risques que d’autres ?

Sapins coupés

Pour les sapins coupés, préférés des Suisses, certains signes ne trompent pas : avant toute chose, il est indispensable de repérer les éventuelles marques de dessèchement. Plus l’arbre est sec, plus il s’embrasera facilement. Un sapin qui perd déjà ses aiguilles ou qui a perdu sa brillance fera un bon candidat pour une flambée lors de votre réveillon…

Surtout, pour ralentir son dessèchement, visez les pieds non taillés lors de la sélection votre arbre ! Le fait d’arrondir, de tailler en pointe ou d’écorcer leur base endommage leurs tissus, ce qui les empêche d’absorber l’eau. Or, tout comme les fleurs coupées, les sapins ont besoin d’être abreuvés pour ne pas se dessécher trop vite. Un seul arbre peut boire jusqu’à 1 litre d’eau par jour, ce qui maintient son taux d’humidité et permet de limiter son potentiel embrasement. Si, comme dans la majorité des cas, le socle fourni avec votre sapin ou celui acheté dans le commerce ne dispose pas d’un réceptacle pour l’eau, rien n’empêche de poser celui-ci directement dans un seau ou un autre récipient qui sera ensuite régulièrement rempli.

Le fait d’arrondir ou d’appointer le pied des arbres de Noël détruit ou endommage leur écorce et les tissus qu’elle recouvre. Ces derniers contiennent les vaisseaux qui permettent à l’arbre d’absorber l’eau et de ralentir considérablement son dessèchement. Photos © La forêt 12/14

En toute logique, pour limiter les risques, choisissez un sapin coupé récemment. Un argument supplémentaire pour préférer un arbre de Noël produit en Suisse, car afin d’être acheminés pour les fêtes, certains sapins importés sont parfois coupés au mois d’octobre déjà. Au-delà de l’argument environnemental, l’argument sécuritaire renforce donc la préférence pour un sapin indigène.

Sapins en pot, arbres synthétiques

Quid des autres types de sapins? Même s’ils n’ont pas la préférence des consommateurs, les arbres en pot présentent l’avantage de rester frais bien plus longtemps que les sapins coupés, limitant ainsi le risque de sinistre. Il s’agit certainement du sapin naturel le plus sûr en la matière. Les arbres synthétiques, quant à eux, sont peu recommandables : non seulement leur degré d’inflammabilité est en général bien plus élevé (à l’exception des modèles ignifugés), mais en plus leur bilan écologique laisse franchement à désirer.

Sapin coupé ou sapin en pot, une fois votre choix fait, l’essentiel reste de ne pas oublier de lui donner à boire.