Article : Vidéo à la demande

Netflix secoue les Helvètes

28.10.2014, Nicolas Berlie / Photo: cobalt88/shutterstock.com

A défaut de révolutionner le secteur, l’arrivée du géant américain électrise le petit monde de la VOD. Aperçu des grandes tendances.



Netflix a-t-il joué petit bras en arrivant en Suisse à la mi-septembre? C’est le sentiment de la majorité des utilisateurs, déçus par la minceur du catalogue. Reste que le géant aux 50 millions d’abonnés fait peur, et qu’il a – salutairement – électrisé le petit monde de la vidéo à la demande (VOD) en Suisse.

A côté d’acteurs régionaux comme Naxoo (Genève), Citycable (Lausanne) ou Netplus (Valais, Fribourg et côte vaudoise), six grands acteurs commercialisent leur offre sur l’ensemble du territoire. Parmi eux, on trouve deux géants américains, Apple iTunes et Netflix, deux «purs» acteurs helvétiques de la VOD, Swiss TV et Holly Star, et deux poids lourds des télécoms, le câblo-opérateur UPC Cablecom et Swisscom, dont la VOD ne constitue pas le cœur de métier. Ces acteurs nationaux sont aussi des revendeurs de contenus: UPC Cablecom fournit Naxoo, Swiss TV Citycable et Holly Star Sunrise et VTX.

En matière de VOD, on peut distinguer trois types de services: la location à la pièce (TVOD dans le jargon), l’achat à la pièce et le forfait (SVOD). Dans ce dernier cas, le client du service paie un forfait mensuel et peut piocher sans limite dans le catalogue à disposition. C’est le système qui a fait le succès de Netflix, et d’autres s’en inspirent: UPC Cablecom a lancé son MyPrime en grande pompe à Zurich en septembre, Holly Star prépare une offre forfaitaire pour la fin de l’année, tout comme Swisscom, dont le produit comprendra films, séries et contenus sportifs.
Mais il y a une limite: alors que la TVOD fait la part belle aux nouveautés, la SVOD ne propose que des films datant d’au moins 36 mois. «Les studios estiment que les offres au forfait, bon marché, dévalorisent leurs contenus», explique Christophe Pian, responsable contenus chez Swiss TV. C’est pourquoi Netflix ne propose que des films vieux de 3 ans, à l’exception de quelques productions indépendantes. Et bien sûr des séries, qui sont sous un régime différent.

L’argument «hot from the US»

Pour contrer Netflix, la réponse est uniforme: miser sur la fraîcheur. Selon un acteur de la place, les films de plus de 36 mois ne représentent que 10% de la consommation de VOD. Holly Star, notamment, entend se repositionner clairement sur la nouveauté, revoyant même son image de marque. «En ce qui concerne les séries, nous comptons sur le hot from the US, soit des épisodes disponibles entre 24 et 72 heures après leur première diffusion aux Etats-Unis», avance Benoît Rolland, responsable marketing.

Une des forces de Netflix, c’est de proposer toute la panoplie des langues: la version doublée mais aussi la version originale sous-titrée. C’est loin d’être le cas des autres acteurs suisses, même si cela correspond à une demande des clients. «La moitié veulent la version originale sous-titrée», estime Andreas Werz, porte-parole d’UPC Cablecom. Même constat chez Holly Star, qui promet des améliorations dans les «prochaines semaines».

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Interpellation des grands distributeurs

 
Nous demandons aux distributeurs

  • cesser le marketing agressif sur les fraises, mais également sur d’autres denrées hors saison, que ce soit en rayon ou dans les différentes publications destinées à vos clients (catalogues, magazines, journaux, newsletter, etc.) ;
  • renoncer à disposer les fraises espagnoles aux endroits stratégiques de vos points de vente, à savoir en face de l’entrée, sur des ilots dédiés, ou en tête de gondoles ;
  • ne pas recourir à des mises en scène pour vendre la fraise hors saison (à savoir jusqu’en avril), en l’associant par exemple à de la crème et des tartelettes. Une demande valable aussi pour d’autres denrées, comme les asperges du Pérou associées à de la mayonnaise, viande séchée ou autre ;
  • indiquer clairement, de manière bien visible et transparente le pays de provenance ainsi que les noms des producteurs de fraises importées, que ce soit sur les affichettes qui accompagnent ces fruits en rayon, dans les publicités ou sur le dessus des barquettes ;
  • ne plus utiliser de formulations qui peuvent induire en erreur le consommateur sur la saison de la fraise en Suisse. Une demande valable pour la mise en rayon, ainsi que toute publication ;
  • être en mesure de prouver toute allégation de durabilité concernant l’assortiment.

Les dates de la tournée romande #Ramènetafraise

29.05.21Marché de Boudry (NE)
01.06.21Marché de Neuchâtel (NE)
02.06.21Marché de La Chaux-de-Fonds (NE)
04.06.21Marché de Fleurier (NE)
05.06.21Gare de Lausanne (VD)
12.06.21Gare de Genève (GE)
08.06.21Place fédérale (BE)
12.06.21Marché de Delémont (JU)
15.06.21Gare de Delémont (JU)
19.06.21Marché de Fribourg (FR)
27.09.21Festi’Terroir Genève (GE)
28.08.21Festi’Terroir Genève (GE)
28.08.21Objectif Terre Lausanne (VD)
29.08.21Festi’Terroir Genève (GE)
29.08.21Objectif Terre Lausanne (VD)
09.09.21Semaine du goût Sion (VS)
25.09.21Concours suisse des produits du terroir Courtemelon (JU)
26.09.21Concours suisse des produits du terroir Courtemelon (JU)
05.10.21Les Jardins du Flon, à Lausanne (VD)
16.10.21Epicerie fine Côté Potager, à Vevey (VD)