Article : Adolescence

Thigh-gap: gare à l’engrenage!

28.1.2014, Laetitia Grimaldi/ planetesante.ch / Le thigh-gap désigne l’écart entre les cuisses. Certaines adolescentes l’utilisent comme indicateur pour évaluer leur minceur. Photo: Anna Furman/shutterstock.com

Afficher un écart maximal entre les cuisses est très tendance chez les ados. L’effet de mode cache un danger: voir les plus fragiles basculer dans l’anorexie.



Rêver de jambes minces et fuselées n’a a priori rien de nouveau. En la matière, quelques inégalités demeurent forcément… Ainsi, certaines femmes présentent un espacement naturel entre les cuisses lorsqu’elles sont en position debout, pieds joints, d’autres pas. Question de masse corporelle, d’activité physique, mais également de nature. Certaines ne pourront en effet jamais voir d’espace se dessiner entre le haut de leurs jambes du fait de la structure de leur bassin, au même titre qu’il est impossible d’augmenter l’espace entre les deux yeux.

Sauf que, depuis quelques mois, un terme, le thigh-gap (littéralement, l’écart entre les cuisses), est venu désigner cette particularité de la silhouette féminine. Comme une traînée de poudre, il a déferlé sur les forums internet, les réseaux sociaux, et s’est immiscé dans les discussions à l’école. S’il pose problème, c’est parce qu’il va alors bien plus loin qu’une simple comparaison de morphologies, mais devient la quête absolue d’adolescentes prêtes à toutes les privations alimentaires pour l’obtenir.

Les signes qui doivent alerter

Faut-il pour autant parler de phénomène en soi? En réalité, pas vraiment, estime la doctoresse Alessandra Canuto, psychiatre responsable du programme Espaces de soins pour les troubles des comportements alimentaires (ESCAL) des Hôpitaux universitaires de Genève: «Il n’est, à l’origine, rien d’autre que la manifestation de la minceur, tout comme l’est le ventre plat. A ce titre, il peut servir d’indicateur de son propre corps face au miroir. Beaucoup d’adolescentes vont pouvoir aborder le sujet avec une simple curiosité, éventuellement comme motivation pour se mettre au sport et avoir des jambes un peu plus galbées. Mais l’histoire s’arrêtera là!»

Pour d’autres, le thigh-gap a pris une tout autre ampleur et a viré à l’obsession. Les signes qui doivent alerter? «Des restrictions alimentaires exagérées, du sport à outrance, une vie sociale qui s’amenuise, et surtout une tristesse profonde qui se cristallise autour d’une perte de poids jamais satisfaisante», indique Alessandra Canuto. «Pour des jeunes filles plus fragiles, chahutées par une adolescence qui leur fait perdre leurs repères, ce qui apparaît au départ comme une recherche d’amaigrissement somme toute assez banale peut rapidement basculer vers l’anorexie mentale», renchérit Laurent Holzer, médecin adjoint au Service universitaire de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent à Lausanne. Avant de rappeler que «l’anorexie est une maladie grave, dont il est difficile de se remettre définitivement. La guérison est souvent un processus long, avec des risques de rechute élevés.»

Essentiel de réagir vite

Si les chiffres font état, en Suisse, d’un taux relativement faible de cas d’anorexie mentale – 0,5% de la population –, le taux de mortalité qui y est associé frôle les 5%, une proportion considérable pour un trouble mental. Quand les symptômes se manifestent, une prise en charge rapide, et aussi précoce que possible, est donc essentielle.

Devenez membre

Notre association tire sa force de ses membres

  • Vous obtenez l’accès à l’ensemble des prestations FRC
  • Vous recevez notre magazine FRC Mieux choisir
  • Vous pouvez compter sur notre équipe d’experts pour vous défendre
Devenez membre

Interpellation des grands distributeurs

 
Nous demandons aux distributeurs

  • cesser le marketing agressif sur les fraises, mais également sur d’autres denrées hors saison, que ce soit en rayon ou dans les différentes publications destinées à vos clients (catalogues, magazines, journaux, newsletter, etc.) ;
  • renoncer à disposer les fraises espagnoles aux endroits stratégiques de vos points de vente, à savoir en face de l’entrée, sur des ilots dédiés, ou en tête de gondoles ;
  • ne pas recourir à des mises en scène pour vendre la fraise hors saison (à savoir jusqu’en avril), en l’associant par exemple à de la crème et des tartelettes. Une demande valable aussi pour d’autres denrées, comme les asperges du Pérou associées à de la mayonnaise, viande séchée ou autre ;
  • indiquer clairement, de manière bien visible et transparente le pays de provenance ainsi que les noms des producteurs de fraises importées, que ce soit sur les affichettes qui accompagnent ces fruits en rayon, dans les publicités ou sur le dessus des barquettes ;
  • ne plus utiliser de formulations qui peuvent induire en erreur le consommateur sur la saison de la fraise en Suisse. Une demande valable pour la mise en rayon, ainsi que toute publication ;
  • être en mesure de prouver toute allégation de durabilité concernant l’assortiment.

Les dates de la tournée romande #Ramènetafraise

29.05.21Marché de Boudry (NE)
01.06.21Marché de Neuchâtel (NE)
02.06.21Marché de La Chaux-de-Fonds (NE)
04.06.21Marché de Fleurier (NE)
05.06.21Gare de Lausanne (VD)
12.06.21Gare de Genève (GE)
08.06.21Place fédérale (BE)
12.06.21Marché de Delémont (JU)
15.06.21Gare de Delémont (JU)
19.06.21Marché de Fribourg (FR)
27.09.21Festi’Terroir Genève (GE)
28.08.21Festi’Terroir Genève (GE)
28.08.21Objectif Terre Lausanne (VD)
29.08.21Festi’Terroir Genève (GE)
29.08.21Objectif Terre Lausanne (VD)
09.09.21Semaine du goût Sion (VS)
25.09.21Concours suisse des produits du terroir Courtemelon (JU)
26.09.21Concours suisse des produits du terroir Courtemelon (JU)
05.10.21Les Jardins du Flon, à Lausanne (VD)
16.10.21Epicerie fine Côté Potager, à Vevey (VD)