Article : Automobile

Vie privée: la récolte des données, une affaire qui roule

29.1.2019, Marine Stücklin / Se sentir en sécurité et en même temps espionné, un compromis à évaluer. Photo: shutterstock.com

Une application qui sert d’alerte, pourquoi pas ? Mais elle ne se contente pas de signaler les pannes et leur gravité.



Nos données sont récoltées, traitées et parfois vendues à notre insu. Dès lors, la question brûlante est de savoir à quelles fins elles sont destinées et si chaque partie y trouve réellement son compte. Un des membres de la FRC résidant dans le canton de Berne l’a interpellée, inquiet à propos du produit TCS Car Assistant. Lancé en mars 2018, celui-ci permet au détenteur du véhicule d’être tenu informé en temps réel en cas de problème technique et d’évaluer l’urgence de l’intervention.

En effet, la plupart des voitures récentes disposent d’une prise diagnostic sous le capot, qui identifie les irrégularités. Le principe consiste donc à y brancher un connecteur, lequel lira les codes émis par l’automobile et informera le conducteur de l’avarie détectée via une application. Le propriétaire se voit ensuite dirigé vers un garage à proximité, partenaire ou non de son choix, pour effectuer les réparations.

Produits ciblés

Toutefois, l’application du TCS ne se borne pas à signaler des codes d’erreur et à diriger l’utilisateur vers une adresse. Chaque trajet est consigné et le profil du conducteur est dressé en fonction de son comportement sur la route. Une accélération intempestive, un freinage brusque, un virage sportif, tout est enregistré sur des serveurs situés en Europe. Ces données sont destinées à être traitées par le TCS et par ses partenaires désignés, afin de développer de nouvelles prestations de service et d’offrir des produits ciblés. A teneur des conditions générales, aucun tiers ne saurait, pour le moment, recevoir ces données sans un consentement explicite.

Le TCS a répondu à la FRC que l’utilisateur ne pouvait pas, à l’heure actuelle, s’opposer à la récolte de données sensibles, ni à ce qu’un profil de ses habitudes et de son comportement soit dressé. Toutefois, l’association a assuré qu’elles étaient anonymisées avant d’être traitées, et dans tous les cas 30 jours après la résiliation du contrat. En clair, l’identification de la personne est alors impossible. L’utilisateur a en outre l’opportunité d’effacer l’historique de son application, souligne le TCS. Ses données seraient alors supprimées du serveur à la prochaine synchronisation. Malheureusement, la périodicité de ces synchronisations ne nous a pas été précisée.

A qui profite l’app?

Le TCS a l’air d’avoir pris la question de la protection des données au sérieux. Mais la question de savoir qui du prestataire de service ou de l’utilisateur a le plus intérêt que ce service soit développé reste entière. Le TCS, qui compilera des milliers d’informations sensibles, ou le conducteur, qui souhaite garantir sa sécurité? La périodicité du service technique, l’entretien régulier du véhicule et les témoins lumineux présents sur le tableau de bord ne permettent-ils pas déjà d’assurer aux passagers une bonne sécurité, sans que soient compilées des données personnelles sur le conducteur? Il revient à chacun d’en décider.

On peut également s’interroger sur le biais que ce système de diagnostic embarqué peut provoquer, poussant les automobilistes à la consommation. Même si une gradation des problèmes est mise en place, on ne peut nier l’effet psychologique qu’aura une alerte présente en permanence sur le téléphone, même pour un pépin «non urgent».

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Interpellation des grands distributeurs

 
Nous demandons aux distributeurs

  • cesser le marketing agressif sur les fraises, mais également sur d’autres denrées hors saison, que ce soit en rayon ou dans les différentes publications destinées à vos clients (catalogues, magazines, journaux, newsletter, etc.) ;
  • renoncer à disposer les fraises espagnoles aux endroits stratégiques de vos points de vente, à savoir en face de l’entrée, sur des ilots dédiés, ou en tête de gondoles ;
  • ne pas recourir à des mises en scène pour vendre la fraise hors saison (à savoir jusqu’en avril), en l’associant par exemple à de la crème et des tartelettes. Une demande valable aussi pour d’autres denrées, comme les asperges du Pérou associées à de la mayonnaise, viande séchée ou autre ;
  • indiquer clairement, de manière bien visible et transparente le pays de provenance ainsi que les noms des producteurs de fraises importées, que ce soit sur les affichettes qui accompagnent ces fruits en rayon, dans les publicités ou sur le dessus des barquettes ;
  • ne plus utiliser de formulations qui peuvent induire en erreur le consommateur sur la saison de la fraise en Suisse. Une demande valable pour la mise en rayon, ainsi que toute publication ;
  • être en mesure de prouver toute allégation de durabilité concernant l’assortiment.

Les dates de la tournée romande #Ramènetafraise

29.05.21Marché de Boudry (NE)
01.06.21Marché de Neuchâtel (NE)
02.06.21Marché de La Chaux-de-Fonds (NE)
04.06.21Marché de Fleurier (NE)
05.06.21Gare de Lausanne (VD)
12.06.21Gare de Genève (GE)
08.06.21Place fédérale (BE)
12.06.21Marché de Delémont (JU)
15.06.21Gare de Delémont (JU)
19.06.21Marché de Fribourg (FR)
27.09.21Festi’Terroir Genève (GE)
28.08.21Festi’Terroir Genève (GE)
28.08.21Objectif Terre Lausanne (VD)
29.08.21Festi’Terroir Genève (GE)
29.08.21Objectif Terre Lausanne (VD)
09.09.21Semaine du goût Sion (VS)
25.09.21Concours suisse des produits du terroir Courtemelon (JU)
26.09.21Concours suisse des produits du terroir Courtemelon (JU)
05.10.21Les Jardins du Flon, à Lausanne (VD)
16.10.21Epicerie fine Côté Potager, à Vevey (VD)