2.10.2018
Un réparateur refuse toute prise en charge des dommages. A tort, car le droit est en faveur du client. Explications.
«Début 2017, j’ai envoyé le préamplificateur de ma sono pour réparation. J’avais toute confiance dans la maison Covima, recommandée par le constructeur de l’appareil. Mais l’objet a été retourné à deux reprises sans avoir été réparé. Pis, mon préampli m’est revenu endommagé, une entreprise tierce ayant eu la charge du deuxième essai. Au troisième, le réparateur m’a proposé d’acheter un nouvel appareil! Grosso modo, je devrais assumer le double du prix de l’article, ce que je trouve inacceptable. Je me retrouve face à un mur vu qu’il est quasiment impossible de dialoguer avec cette enseigne. Comment obtenir gain de cause?» Matthieu Rossel
FRC | Pendant plus d’un an, Matthieu Rossel a tenté de discuter avec Covima, un réparateur recommandé par le distributeur officiel suisse de la marque. De guerre lasse, il s’est tourné vers FRC Conseil pour s’assurer qu’il était bien en droit de réclamer la réparation de son appareil auprès de l’entreprise. Rassuré sur ce point, il a ensuite activé le service Conso+ de la FRC, prestation lui permettant de bénéficier d’un suivi juridique gratuit assuré par la CAP.
Proposition inacceptable
La juriste qui a pris le relais n’a pas été surprise d’obtenir, et ce à plusieurs reprises, des retours négatifs. Le réparateur refusait tout bonnement d’entrer en matière, estimant qu’il n’avait pas à prendre en charge les frais de remise en état, alors que son sous-traitant avait endommagé le préampli. Comme si cela ne suffisait pas, le réparateur exposait fièrement les opérations qu’il avait réalisées, ne manquant pas de souligner le surcroît de travail occasionné par ce litige. Sa dernière proposition consistait à proposer une troisième réparation payante. L’option fut évidemment déclinée par la CAP, car la loi est bien du côté de notre membre. Selon les dispositions légales relatives au contrat d’entreprise, la situation est particulièrement claire: en cas de livraison défectueuse d’un ouvrage, le client peut exiger la remise en état de l’objet.
Après un dernier courrier de rappel, l’entreprise a finalement décidé de procéder à la réparation à ses frais! Matthieu Rossel a donc reçu un amplificateur audio fonctionnant parfaitement. Dommage qu’il ait fallu attendre près de deux ans pour récupérer ce matériel. L’histoire ne dit pas si Covima gardera la même confiance du distributeur.



