1.5.2018
La réflexion de Sophie Michaud Gigon, Secrétaire générale de la FRC
Vous nous avez entendus défendre votre vie privée en demandant une loi sur la protection des données adaptée à la réalité de notre vie en 2018, attaquer Swisscom, Decathlon ou pointer du doigt Facebook. Nous attirons aussi votre attention sur les risques des objets connectés. La FRC développe son expertise dans la numérisation de nos vies car il s’agit aussi d’opportunités pour le consommateur: nous souhaitons participer à la mise en place du cadre nécessaire afin que chacun puisse en profiter sereinement. Il s’agit d’une priorité pour les années à venir, à l’interne aussi.
Vous connaissez déjà notre site, nos newsletters et, pour la moitié d’entre vous, vous utilisez un compte personnel en ligne. La totalité des membres figure dans une base de données et nous pouvons communiquer avec deux tiers d’entre vous via e-mails, proportion qui devrait s’agrandir prochainement suite à une campagne dans ce sens. Le site de la FRC se débarrasse de tout script externe pistant l’internaute, aujourd’hui une rareté, et nous effectuons notre mue digitale en veillant de manière crédible à votre vie privée numérique. A la FRC, l’être humain est au centre, et le restera.
Alors que les actions militantes en ligne remplacent la mobilisation dans la rue et que le financement participatif peut soutenir des projets, la FRC évolue avec son temps, qu’il s’agisse de ces nouvelles opportunités de grande envergure ou de simplification et d’efficience dans les processus administratifs comme, par exemple, le suivi des cotisations. Quant aux réseaux sociaux, nous y déployons une présence qui se justifie parce que les consommateurs s’y trouvent, en veillant à ne pas exploiter les failles mais à les dénoncer. La FRC opère cette mue globale en s’efforçant d’être transparente, fiable, non contraignante, et à ne traiter que les données qui se justifient. C’est précisément ce que nous demandons aujourd’hui à tous les acteurs du marché.
15 mars 2018: mobilisation virale
Puisqu’il est question de militantisme digital, arrêtonsnous un court instant sur le 15 mars dernier. En cette journée internationale dédiée aux droits des consommateurs, la FRC a lancé une vaste campagne Facebook pour promouvoir sa pétition «Je veux savoir ce que je mange» consacrée à l’indication de la provenance des ingrédients. Vous voulez des chiffres? La publication – sans compter les efforts de nos consoeurs alémanique (SKS) et tessinoise (ACSI) pour couvrir l’ensemble du pays – a atteint des dizaines de milliers de personnes, dont plus de 400 qui ont partagé avec leurs amis. En termes de signatures, on en a obtenu 772 très exactement en moins de 48 heures. On ose affirmer qu’il s’agit d’un joli succès. Sûr qu’une mobilisation dans la rue n’aurait pas permis pareil résultat en un temps aussi court sans un renfort de volontaires gigantesque.
L’autre action coup de poing de ce jour-là ciblait la campagne publicitaire «Migros appartient à tout le monde». La FRC, prenant le géant orange au mot, a fait circuler sur les réseaux sociaux quelques revendications en lien avec des combats qui lui sont chers. Le distributeur ne doit-il pas mieux s’engager? Les «propriétaires» issus de la communauté Facebook ont largement abondé et partagé l’information. Et leurs commentaires nourris sont la démonstration d’une clientèle échaudée par les fraises hors saison et les asperges importées mais qui entend proposer des idées pour le monde de Demain.
Laurence Julliard


