Article : Taux de change

Coup de semelle dans les prix

6.11.2012, Nadia Thiongane – Rédaction: Nicolas Berlie

Le site comparatif des prix suisses et européens livre ses premiers résultats… accablants pour les magazines, plus nuancés pour les chaussures.



C’est chose faite! Depuis le 30 octobre, la plateforme Barometredesprix qui compare les prix suisses et européens est en ligne. L’idée derrière ce site: informer les consommateurs et, ce faisant, exercer une pression sur les entreprises. Car le tourisme d’achat est à la mode, motivé par une conversion des devises trop souvent «à la tête du client». Les Suisses ont ainsi dépensé 5 milliards hors de nos frontières en 2011: autant de revenus qui échappent à notre économie. Et, en effet, sur les deux types de produits sous revue, le constat est parfois édifiant.

Magazines: 69% de plus

Ce n’est pas un scoop, le prix des magazines français subit une forte inflation en passant la frontière. C’est d’autant plus frappant que le tarif en euros est affiché directement sur la couverture. On peut désormais chiffrer le décalage: le même panier de 30 magazines revient à 128 fr. 20 dans l’Hexagone, contre 216 fr. 80 chez nous. C’est 69% de plus. Record homologué, le magazine Cosmopolitan est vendu 114% plus cher! Et encore, depuis un premier relevé effectué en juillet, son prix a baissé… Globalement, la presse féminine est d’ailleurs particulièrement chère en Suisse par rapport à la France. Comment expliquer un tel décalage? On se tourne vers Naville, l’unique distributeur en Suisse romande. La société, détenue par Lagardère à 65% et Tamedia à 35%, a une ligne de défense bien rodée: ce n’est pas Naville qui décide du prix des magazines, mais les éditeurs français. Et ceux-ci compensent par un prix plus élevé le manque à gagner publicitaire (de -50% à -60%, selon leurs calculs). Autrement dit, les annonceurs «subventionnent» les consommateurs français quand ils se rendent au tabac du coin, pas les suisses…

Maigre consolation, les prix suisses n’ont que peu bougé ces dernières années, alors qu’ils prenaient l’ascenseur en France pour compenser la baisse des ventes. Une vingtaine de titres ont même connu des ajustements à la baisse ici, suite à la chute de l’euro.

On y perd son latin

Si le constat est sans appel dans le domaine des magazines, les résultats font quelques entrechats au rayon chaussures. Tout d’abord, dans ce secteur très mouvant où l’assortiment est énorme, la comparaison s’avère très ardue. D’autant que parmi les cinq pointures présentes en Suisse – Aeschbach, Ochsner-Dosenbach, Vögele, La Halle et Bata –, seule cette dernière enseigne est active dans les quatre pays limitrophes. Outre Bata, il a donc fallu se rabattre sur les barons de la vente à distance, Zalando et 3 Suisses, présents partout. Chez les deux premiers, on n’observe qu’une faible différence: les prix de Bata et de Zalando ne sont que, respectivement, 6,2% et 5,6% plus élevés en Suisse. De quoi remettre en cause l’îlot de cherté helvétique? Pas forcément, car le bien nommé 3 Suisses affiche un différentiel de 36% entre prix indigènes et européens! On y perd un peu son latin, mais les consommateurs ne boudent en tout cas pas leur plaisir: avec 40 millions de paires vendues par an, le marché suisse de la chaussure pèse 2,3 milliards de francs, soit 6% du gâteau européen!

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    Interpellation des grands distributeurs

     
    Nous demandons aux distributeurs

    • cesser le marketing agressif sur les fraises, mais également sur d’autres denrées hors saison, que ce soit en rayon ou dans les différentes publications destinées à vos clients (catalogues, magazines, journaux, newsletter, etc.) ;
    • renoncer à disposer les fraises espagnoles aux endroits stratégiques de vos points de vente, à savoir en face de l’entrée, sur des ilots dédiés, ou en tête de gondoles ;
    • ne pas recourir à des mises en scène pour vendre la fraise hors saison (à savoir jusqu’en avril), en l’associant par exemple à de la crème et des tartelettes. Une demande valable aussi pour d’autres denrées, comme les asperges du Pérou associées à de la mayonnaise, viande séchée ou autre ;
    • indiquer clairement, de manière bien visible et transparente le pays de provenance ainsi que les noms des producteurs de fraises importées, que ce soit sur les affichettes qui accompagnent ces fruits en rayon, dans les publicités ou sur le dessus des barquettes ;
    • ne plus utiliser de formulations qui peuvent induire en erreur le consommateur sur la saison de la fraise en Suisse. Une demande valable pour la mise en rayon, ainsi que toute publication ;
    • être en mesure de prouver toute allégation de durabilité concernant l’assortiment.

    Les dates de la tournée romande #Ramènetafraise

    29.05.21Marché de Boudry (NE)
    01.06.21Marché de Neuchâtel (NE)
    02.06.21Marché de La Chaux-de-Fonds (NE)
    04.06.21Marché de Fleurier (NE)
    05.06.21Gare de Lausanne (VD)
    12.06.21Gare de Genève (GE)
    08.06.21Place fédérale (BE)
    12.06.21Marché de Delémont (JU)
    15.06.21Gare de Delémont (JU)
    19.06.21Marché de Fribourg (FR)
    27.09.21Festi’Terroir Genève (GE)
    28.08.21Festi’Terroir Genève (GE)
    28.08.21Objectif Terre Lausanne (VD)
    29.08.21Festi’Terroir Genève (GE)
    29.08.21Objectif Terre Lausanne (VD)
    09.09.21Semaine du goût Sion (VS)
    25.09.21Concours suisse des produits du terroir Courtemelon (JU)
    26.09.21Concours suisse des produits du terroir Courtemelon (JU)
    05.10.21Les Jardins du Flon, à Lausanne (VD)
    16.10.21Epicerie fine Côté Potager, à Vevey (VD)