Bars à sourire

Article : Esthétique

Des bars à sourire blancs comme neige ?

4.9.2012, Elisabeth Kim / Les bars à sourire font fureur, mais attention aux mauvaises surprises. Photo: hightowernrw/shutterstock.com

Ils font fureur en Suisse, où ils sont considérés comme des centres esthétiques. Mais la facture risque tout de même d’être moins riante si on y prend (trop) goût.



Envie d’un sourire hollywoodien express et bon marché? Il suffit de taper «bars à sourire» sur internet pour constater la déferlante helvétique des Smile’Up, Magic Smile ou Smiling White. Des enseignes qui promettent des quenottes éclatantes en moins d’une heure pour un coût moyen de 150 francs. L’opération, soit un gel appliqué sur les dents au moyen d’une gouttière standard et dont l’effet blanchissant se trouve activé par une lampe LED, est classée comme soin esthétique.

Ce commerce, florissant outre-Atlantique – le bleaching représente un pactole annuel de plus d’un milliard de dollars, selon l’American Academy of Cosmetic Dentistry – ne fait pas grincer des dents la Société suisse des médecins-dentistes (SSO). «Les produits utilisés dans les bars à sourire contiennent une très faible dose d’agent blanchissant, le plus souvent du peroxyde d’hydrogène, note Jean-Philippe Haesler, président de la section de Fribourg. Si l’opération est pratiquée occasionnellement, et à condition d’en discuter au préalable avec son dentiste, je n’y vois aucun inconvénient.»

Des risques minimes pour la santé, un avis partagé par Bernard Klein, le chimiste cantonal vaudois, pour qui les gels utilisés par la poignée de bars à sourire contrôlés cet été respectaient les normes légales.

Reste quelques points noirs au tableau. Ainsi, comme il n’est nul besoin de formation pour se lancer dans le blanchiment dentaire, le créneau est ouvert à tous. Nombre de salons d’esthétique et de coiffure se sont dès lors engouffrés dans la brèche, mais tous n’informent pas systématiquement leur clientèle des contre-indications, telle l’existence de caries ou de composites dentaires.

Côté porte-monnaie, les choses se gâtent également. Avec un éclaircissement de la tonalité dentaire durant en moyenne deux à trois mois, selon l’hygiène de vie (consommation de thé, de café, de cigarettes, de vin, etc.), et si on compte quatre séances par an à 150 francs, la facture s’élève tout de même à… 600 francs. De quoi en perdre le sourire! Une somme qui équivaut, au final, au blanchiment dentaire pratiqué par les cabinets de dentiste, dont les tarifs varient entre 500 à 700 francs, selon Jean-Philippe Haesler, pour une durée de blanchiment d’environ un an et demi.

Enfin, même si la Suisse est loin d’atteindre les excès esthétiques des Etats-Unis, une nouvelle pathologie semble faire son apparition au pays de l’Oncle Sam: la bleachorexia (contraction de bleaching et d’anorexie), ou l’obsession des dents plus blanches que neige. Notamment avec des produits de home bleaching (gels, bandelettes, gouttière) utilisés à une fréquence  trop élevée, ce qui mène tout droit à l’usure de l’émail, fragilise les dents et… accélère le jaunissement dentaire par la suite!

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Interpellation des grands distributeurs

 
Nous demandons aux distributeurs

  • cesser le marketing agressif sur les fraises, mais également sur d’autres denrées hors saison, que ce soit en rayon ou dans les différentes publications destinées à vos clients (catalogues, magazines, journaux, newsletter, etc.) ;
  • renoncer à disposer les fraises espagnoles aux endroits stratégiques de vos points de vente, à savoir en face de l’entrée, sur des ilots dédiés, ou en tête de gondoles ;
  • ne pas recourir à des mises en scène pour vendre la fraise hors saison (à savoir jusqu’en avril), en l’associant par exemple à de la crème et des tartelettes. Une demande valable aussi pour d’autres denrées, comme les asperges du Pérou associées à de la mayonnaise, viande séchée ou autre ;
  • indiquer clairement, de manière bien visible et transparente le pays de provenance ainsi que les noms des producteurs de fraises importées, que ce soit sur les affichettes qui accompagnent ces fruits en rayon, dans les publicités ou sur le dessus des barquettes ;
  • ne plus utiliser de formulations qui peuvent induire en erreur le consommateur sur la saison de la fraise en Suisse. Une demande valable pour la mise en rayon, ainsi que toute publication ;
  • être en mesure de prouver toute allégation de durabilité concernant l’assortiment.

Les dates de la tournée romande #Ramènetafraise

29.05.21Marché de Boudry (NE)
01.06.21Marché de Neuchâtel (NE)
02.06.21Marché de La Chaux-de-Fonds (NE)
04.06.21Marché de Fleurier (NE)
05.06.21Gare de Lausanne (VD)
12.06.21Gare de Genève (GE)
08.06.21Place fédérale (BE)
12.06.21Marché de Delémont (JU)
15.06.21Gare de Delémont (JU)
19.06.21Marché de Fribourg (FR)
27.09.21Festi’Terroir Genève (GE)
28.08.21Festi’Terroir Genève (GE)
28.08.21Objectif Terre Lausanne (VD)
29.08.21Festi’Terroir Genève (GE)
29.08.21Objectif Terre Lausanne (VD)
09.09.21Semaine du goût Sion (VS)
25.09.21Concours suisse des produits du terroir Courtemelon (JU)
26.09.21Concours suisse des produits du terroir Courtemelon (JU)
05.10.21Les Jardins du Flon, à Lausanne (VD)
16.10.21Epicerie fine Côté Potager, à Vevey (VD)