9.5.2017, VM / Photo: uchina/shutterstock.com
«Ma porte d’entrée étant bloquée après une tentative d’effraction, j’ai demandé l’intervention d’un serrurier. Montant de la facture: 1829 fr. 32 pour changer un verrou après avoir bataillé une demi-heure pour ouvrir la porte. Dois-je accepter ce tarif exorbitant?» Jacques B.
FRC | En un mois, FRC Conseil a reçu une demi-douzaine de témoignages similaires concernant des entreprises de serrurerie de la région genevoise. Cette pratique avait déjà été dénoncée en 2014 par la Tribune de Genève. Comme tout le monde peut s’improviser serrurier, ne le choisissez pas au hasard afin d’éviter de vivre la même mésaventure. Le bouche-à-oreille peut être utile. Ou renseignez-vous auprès de l’association compétente, en l’occurrence Métal Genève (metal-ge.ch), qui regroupe des sociétés membres et indique les tarifs usuels de la branche. Des plates-formes en ligne permettent aussi de demander des devis à plusieurs entreprises.
Comme les artisans peuvent fixer librement le montant de leurs prestations et que les services des serruriers ne font pas partie de la liste de l’Ordonnance sur l’indication des prix, renseignez-vous au préalable sur les tarifs, et demandez l’établissement d’un devis. Surveillez aussi les travaux et notez toutes les conditions qui ont entraîné l’abus (heure d’appel, d’intervention, propos tenus par téléphone et sur place par le dépanneur, etc.). Demandez encore des précisions sur le prix du marché des pièces qui vous ont été installées. Vous pouvez tenter d’exiger de l’entreprise concernée qu’elle vous rembourse l’excédent eu égard au prix du marché, mais elle risque de ne pas donner suite. N’en demeure pas moins qu’un juge pourrait ne pas rester insensible face à un abus et décider de revoir à la baisse une facturation manifestement excessive et opaque.



