Test : Cosmétiques

Paillettes: tout ce qui brille n’est pas de plastique

5.6.2025, Anne Onidi

Les paillettes sont passées sous notre loupe. On y retrouve des microplastiques mais aussi des alternatives à l’impact environnemental plus ou moins néfaste.



Qui dit saison des festivals, dit paillettes sur le visage. Or, depuis octobre 2023, l’Union européenne interdit la fabrication de ces maquillages. Les stocks peuvent être écoulés, mais ils ne sont plus renfloués. Les Européens ont-ils lancé une offensive contre la joie et la fête? Bien-sûr que non! Ce qu’ils visent en interdisant les paillettes, c’est une diminution de la quantité de microplastiques dans l’environnement. Car sous leur miroir scintillant, les paillettes cachent des particules de plastique qui polluent.

Alternatives: meilleures mais pas parfaites

Avec cette interdiction, les alternatives arrivent dans les rayons. Les particules miroitantes sont ici principalement à base de cellulose microcristalline, un matériau industriel d’origine végétale fréquemment utilisé dans les cosmétiques et très bien toléré. On retrouve aussi dans ces produits alternatifs du mica, un minéral, et de la glycérine. Sur le marché, il existe des gels pailletés ainsi que des paillettes simples, qui s’appliquent avec une base fixatrice.

Pour juger l’impact environnemental des vingt-deux références de ce test, la FRC s’est appuyée sur deux critères. Le matériau des paillettes, d’abord: nous l’avons considéré comme très mauvais s’il est en plastique et moyen s’il est d’une autre origine. L’impact des autres ingrédients, ensuite: nous avons pénalisé la présence de composants nocifs pour l’environnement, tels que le iodopropynyl butylcarbamate ou le limonène, pour ne citer que les pires. La combinaison de ces deux notes* permet à certains produits de repartir avec un bon score. Côté santé, nous avons également relevé la présence de phénoxyéthanol (hépatotoxique) et d’allergènes dans certains produits, mais ces éléments n’influencent pas la note finale.

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*Les bases fixatrices n’ayant pas de paillettes, leur impact environnement est calculé uniquement à partir des ingrédients.

Les pneus comme première source

Les petits morceaux de plastique mesurant moins de 5 millimètres ont envahi la planète. Rien que dans notre pays, l’Office fédéral de l’environnement (OFEV) estime que chaque année, 14000 tonnes de plastique se retrouvent dans l’environnement. Les principales sources de microplastiques primaires sont l’érosion des pneus de voiture, le lavage des vêtements synthétiques, les cosmétiques. Mais une grande part est issue de la dégradation des déchets plastiques. Les stations d’épuration parviennent à retenir la majorité des microplastiques, mais pas tous. Donc autant dire que cette interdiction des paillettes ne va pas éradiquer le problème, loin de là. La décision européenne d’interdire les paillettes est évidemment emblématique et fait figure d’exemple. Elle ne concerne pas encore la Suisse, mais cela sera le cas dans un futur indéterminé.

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Interpellation des grands distributeurs

 
Nous demandons aux distributeurs

  • cesser le marketing agressif sur les fraises, mais également sur d’autres denrées hors saison, que ce soit en rayon ou dans les différentes publications destinées à vos clients (catalogues, magazines, journaux, newsletter, etc.) ;
  • renoncer à disposer les fraises espagnoles aux endroits stratégiques de vos points de vente, à savoir en face de l’entrée, sur des ilots dédiés, ou en tête de gondoles ;
  • ne pas recourir à des mises en scène pour vendre la fraise hors saison (à savoir jusqu’en avril), en l’associant par exemple à de la crème et des tartelettes. Une demande valable aussi pour d’autres denrées, comme les asperges du Pérou associées à de la mayonnaise, viande séchée ou autre ;
  • indiquer clairement, de manière bien visible et transparente le pays de provenance ainsi que les noms des producteurs de fraises importées, que ce soit sur les affichettes qui accompagnent ces fruits en rayon, dans les publicités ou sur le dessus des barquettes ;
  • ne plus utiliser de formulations qui peuvent induire en erreur le consommateur sur la saison de la fraise en Suisse. Une demande valable pour la mise en rayon, ainsi que toute publication ;
  • être en mesure de prouver toute allégation de durabilité concernant l’assortiment.

Les dates de la tournée romande #Ramènetafraise

29.05.21Marché de Boudry (NE)
01.06.21Marché de Neuchâtel (NE)
02.06.21Marché de La Chaux-de-Fonds (NE)
04.06.21Marché de Fleurier (NE)
05.06.21Gare de Lausanne (VD)
12.06.21Gare de Genève (GE)
08.06.21Place fédérale (BE)
12.06.21Marché de Delémont (JU)
15.06.21Gare de Delémont (JU)
19.06.21Marché de Fribourg (FR)
27.09.21Festi’Terroir Genève (GE)
28.08.21Festi’Terroir Genève (GE)
28.08.21Objectif Terre Lausanne (VD)
29.08.21Festi’Terroir Genève (GE)
29.08.21Objectif Terre Lausanne (VD)
09.09.21Semaine du goût Sion (VS)
25.09.21Concours suisse des produits du terroir Courtemelon (JU)
26.09.21Concours suisse des produits du terroir Courtemelon (JU)
05.10.21Les Jardins du Flon, à Lausanne (VD)
16.10.21Epicerie fine Côté Potager, à Vevey (VD)